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Connu pour son franc-parler et ses formules choc, l'ancien ministre de l'Intérieur français Charles Pasqua est mort, lundi soir à Paris, à l'âge de 88 ans.Celui qui voulait «terroriser les terroristes» et qui soutenait que «la démocratie s'arrêtait lorsque les intérêts de l'Etat étaient engagés» est mort hier à Paris à l'âge de 88 ans, des suites d'un arrêt cardiaque, dans un hôpital des Hauts-de Seine (92). Charles Pasqua est considéré comme une figure majeure du gaullisme, au côtés de Jacques Chirac qu'il a en tant que ministre de l'Intérieur (1986-1988), puis au sein de l'ex-parti gaulliste, le RPR (Rassemblement pour la République).Le Corse, qui a gardé son accent à couper au couteau, s'est retiré de la vie politique en 2011. Mais sa dernière apparition remonte au 30 mai dernier. Il a pris part au congrès qui a vu la naissance du parti les «Républicains» à la place de l'Union pour la majorité populaire (ex-UMP). Ce jour-là, il était apparu très fatigué, mais heureux de participer à un événement «important» selon ses termes aux cotés de l'ancien président Nicolas Sarkozy.«L'islamisme modéré est une fumisterie»Charles Pasqua était connu pour son engagement sans équivoque contre le terrorisme international. En 1993, en tant que ministre de l'Intérieur sous Balladur, il a suivi avec vigilance le début de la décennie noire en Algérie et la naissance du terrorisme. Pour éviter une contagion en France, il engage une politique articulée à la fois sur la lutte contre l'islamisme et la gestion sécuritaire de l'immigration. Il lança une opération de contrôle d'identité sans précédent dans les «quartiers sensibles» et transfert quelques «islamistes» algériens résidant en France en situation régulière dans des prisons françaises.A l'époque où Mitterrand et d'autres hommes politiques français, dont Alain Juppé, soutenaient que les «islamistes modérés» pouvaient avoir leur place en Algérie, voire même gouverner, Charles Pasqua faisait un diagnostic contraire. Il considérait que «l'islamisme modéré était une fumisterie» et que le dialogue n'était pas «possible» avec les islamistes. Néanmoins, il n'a pas été d'une grande aide pour les démocrates algériens et tous ceux qui fuyaient la horde intégriste à ce moment-là, préférant toujours dire qu'il «aimait les démocrates algériens mais lorsqu'ils restent chez eux» en Algérie.


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