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François Hollande a officiellement inauguré lundi la cité de l'immigration. Le projet censé rendre hommage aux apports multiples des immigrés à la France, a été décidé en 2003. Mais les débats sur l'identité nationale qui ont marqué les mandatures de Chirac et de Sarkozy ont fait reporter l'inauguration.ParisDe notre correspondantÇa y est. Les vagues successives d'immigrés qui ont sacrifié leur jeunesse et leur santé pour que l'économie française soit performante, ont désormais leur cité. C'est le président français lui même qui l'a inaugurée lundi dernier. Pour le décor, il y avait des associations, des vieux chibanis et des spécialistes de la question.Dans son discours François Hollande est revenu sur sa promesse électorale, à savoir donner le droit de vote aux étrangers extra communautaire. Mais juste pour faire remarquer qu'il est, lui, personnellement favorable, mais que cela dépendait finalement de deux chambres qui doivent prendre en charge cette question. Un aveu d'échec en somme puisque les 3/5e des élus du parlement ne sont pas prêts à réformer la constitution pour donner ce droit qui, pourtant, est accordé dans de nombreux pays d'Europe.Hollande a ensuite fustigé les discours de la «peur» et invité ses compatriotes à voir en l'immigration une chance pour la France et non pas un inconvénient.«La réussite de la France dépend de sa capacité à régler la question de la citoyenneté de tous ses enfants», a expliqué le président français qui a ajouté que «vivre en France est une chance». Et d'avertir «la diversité est une chance si nous savons la valoriser. Sinon c'est le piège de la division et du racisme» qui nous guette.La naturalisation des «chibanis» sera facilitéePar ailleurs, il a annoncé un certain nombre de décisions, comme par exemple faciliter l'octroi de la nationalité française aux chibanis âgés de plus de 65 ans et ayant au moins un enfant. Aussi, Et dans le but de fluidifier la circulation des personnes, Hollande a annoncé la mise en place d'une carte de séjour pluriannuelle. Le but est de favoriser les allers retours vers les pays d'origine sans se soucier à chaque année des difficultés liées au renouvellement de la carte de séjour, mais aussi soulager la pression sur les étudiants souvent confrontés à leur statut qui ne leur permet pas de travailler plus de 20 heures par semaine.Hollande a annoncé aussi la réforme du droit d'asile, dans le sens de la réduction du temps d'attente pouvant aller actuellement jusqu'à deux ans.L'autre but de la réforme vise à uniformiser les critères d'octroi de ce droit, en affichant plus de transparence dans l'étude des dossiers.À l'adresse des banlieues où vit la majorité d'enfants issus de l'immigration, le président français a rappelé que tous les français, qu'ils soient de souche ou issus de l'immigration, sont égaux devant la loi et ont les mêmes droits et devoirs. Un discours déjà plusieurs fois entendu mais qui est loin de refléter la réalité de ce qu'est la France aujourd'hui.Enfin, Hollande a appelé à faire du vivre-ensemble un des piliers de la démocratie française pour qu'enfin les français se sentent chez eux et que les immigrés ne se sentent pas étrangers en France. A noter que le gros des immigrés vient d'abord du Maghreb, puis de l'Afrique et enfin de l'Asie. L'immigration économique étant devenue, quant à elle, résiduelle au vu de la crise que traverse la France, c'est surtout l'immigration estudiantine et familiale à laquelle fait France la France.


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