Algérie

Fourrière d’Es-Sénia




Vols répétés de pièces détachées des véhicules parqués «Si vous avez la malchance de voir votre véhicule mis en fourrière pour une raison ou une autre, il faut vous attendre à le reprendre dépouillé de ses accessoires ou de pièces du moteur», préviennent des citoyens qui ont eu à vivre cette mésaventure. Pour être déjà passée par-là, l’une des victimes de ces pratiques confie qu’il y a quelques mois de cela, «mon véhicule a été saisi par la police aux fins de vérification. Cependant, lorsque je me suis rendu à la fourrière d’Es-Sénia où il a été déposé, j’ai été sidéré en le découvrant». Notre interlocuteur, qui possède un véhicule de marque Mercedes, a retrouvé son véhicule dans un état lamentable.«J’ai éprouvé de la peine à reconnaître ma voiture», dira t-il. Les rétroviseurs, les phares ainsi que d’autres accessoires coûteux ont disparu. Cependant, ce qui m’a le plus outré, c’est le fait de constater que même la batterie a été volée». A ce sujet, notre interlocuteur dira, aussi qu’au «niveau de la fourrière, on m’a déclaré que mon véhicule a été réceptionné sans batterie. Ceci est complètement faux puisque, au moment où mon véhicule a été saisi, le moteur était en marche et ne pouvait rouler sans batterie». Notre interlocuteur n’a pas encore récupéré sa Mercedes. «D’ici le jour où je serai en mesure de la reprendre, il est fort possible que je ne retrouve que la carcasse». Pour rappel, la fourrière est payante. Pour chaque journée passée à la fourrière, le propriétaire du véhicule saisi doit s’acquitter de 400 DA au titre du droit de l’espace occupé par le véhicule et du gardiennage. Justement au sujet du gardiennage, ce même interlocuteur ne va pas par quatre chemins pour dénoncer les insuffisances. «Quand vous êtes délestés des pièces qui coûtent très cher dans le marché, on ne peut décemment parler de gardiennage». Une fois les éléments enlevés, ils s’écoulent facilement sur le marché informel de la pièce détachée. Selon ceux qui ont en fait l’amère expérience, les voleurs sont friands de phares, de rétroviseurs et des pare brises. Parmi les propriétaires de véhicules mis en fourrière, il y en a qui nous ont confié que «parfois, les pièces et accessoires d’origine sont échangés contre des produits ‘Taiwan’ ou usagés. Au moment de la récupération de son véhicule qui croule sous la poussière, le propriétaire n’y voit que du vent. Il est souvent pressé de repartir au volant de sa voiture et ne se rend compte de la supercherie que plus tard. Dans ces cas, il ne peut porter plainte. Les échanges étant l’œuvre de professionnels, certains les attribuent à une mafia du trafic de véhicules qui s’approvisionne auprès des fourrières». Il est à signaler que ces vols ne concernent pas uniquement la fourrière d’Es-Sénia mais s’étendent à l’ensemble des autres fourrières de la wilaya d’Oran. Pour rappel, également remisés à l’intérieur de la fourrière de Chteïbo, des véhicules appartenant à la municipalité d’Oran n’ont pas été épargnés. Devant être vendus aux enchères publiques, ils ont été tout simplement dépouillés de pièces très coûteuses. Cette affaire a été rapportée, en son temps, dans ces mêmes colonnes. Le dossier de ces vols est, dit-on, entre les mains de la direction de la réglementation générale de la commune d’Oran. Des années s’étant depuis écoulées, cette affaire n’a pas encore été élucidée... tout comme celle ayant eu pour théâtre ce cimetière pour véhicules. Hafida B.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)