Algérie

Formation professionnelle Convaincre et orienter



La direction de la Formation professionnelle de la wilaya de Constantine a organisé jeudi, au centre de formation Abdelhak Benhamouda, un regroupement régional auquel ont pris par six wilayas de l'Est, portant sur le plan collectif d'intégration professionnelle, le programme de la formation continue et le programme de financement par la Caisse nationale de développement de l'apprentissage et de la formation continue pour l'année 2008. Dans son discours d'ouverture, M. Abdelmalek Boudiaf, wali de Constantine, a jugé incontournable le principe de sensibiliser et de convaincre les parents de l'importance de l'intégration de leurs enfants dans le cycle de la formation professionnelle, auquel il a été collé l'étiquette arbitraire de «voie sans issue». »La wilaya de Constantine a bénéficié d'une enveloppe de 6 milliards de centimes destinée exclusivement aux opérations de recyclage et de qualification dans le secteur de la construction», soulignera le chef de l'exécutif. Poursuivant son argumentaire, il dira qu'»il est prévu prochainement une rencontre internationale, organisée par l'Institut d'architecture et d'urbanisme, à l'issue de laquelle seront paraphés des accords, entre la wilaya de Constantine et l'université Mentouri, qui aboutiront à la signature de conventions de partenariat avec des laboratoires internationaux spécialisés, cette initiative étant la première du genre en Algérie». Prenant le relais, M. Benzaoui Ahmed, directeur du Fonds national de développement de l'apprentissage et de la formation continue (FNAC), définira le rôle et les missions de cet organisme: «Nous intervenons dans le souci d'inciter les entreprises à réaliser des actions de formation, pour développer les compétences en matière de ressources humaines. Notre mission vise au financement des actions d'information, la gestion des ressources financières du Fonds et à l'architecture de son système de financement.» S'agissant des perspectives, le conférencier parlera de la révision de la circulaire n°12, issue de la loi de finance 98 et instituant la taxe sur la formation continue et la taxe sur l'apprentissage à hauteur de 1 % de la masse salariale globale. Il informera l'assistance que cette taxe a été rectifiée par la loi de finance 2007 et portée à 2 %. Selon M. Benzaoui, le Fonds national de développement de l'apprentissage et de la formation continue prend en charge les présalaires des apprentis et finance la formation technique complémentaire, assurée par des maîtres d'apprentissage dont le salaire est à la charge du FNAC. Cette rencontre a permis la signature de deux conventions cadres. La première, dont l'objectif est de préserver les métiers qui tendent à disparaître, a été signée entre la direction de la Formation professionnelle de Constantine et la Chambre nationale des arts et métiers, alors que la seconde vise à la prise en charge des jeunes apprentis par l'entreprise privée Dembri, spécialisée dans le BTPH. En marge de cette rencontre, M. Benzaarour Choukri, directeur du Développement des activités artisanales, ajoutera des éléments d'information au débat, en mettant en exergue les grandes lignes de la nouvelle politique en matière de formation professionnelle telle qu'initiée par le ministère. «L'Algérie doit faire face à deux défis à l'ombre de la mondialisation et de son adhésion à l'OMC», nous dira d'emblée notre interlocuteur. Selon lui, la nouvelle économie est basée sur des compétences changeantes largement influencées par certains fléaux sociaux tels que le chômage, la drogue, le suicide, le phénomène des harraga... qui ne trouveront d'issue que dans une démarche programme. «Parmi les solutions, on préconise, dira-t-il, le principe du développement d'un travail autonome non salarial plus communément appelé micro-entreprise». Selon M. Benzaarour, l'opération «CREE-GERME», inspirée d'un programme scandinave importé de Suède, se résume à deux questions clés: comment créer une entreprise et comment gérer une entreprise ? Il expliquera que «trois produits sont mis en valeur. D'abord il s'agit d'aider le jeune à déterminer l'idée du projet jugé commercialement valable. Ceci consiste à rendre compatibles les caractéristiques du jeune et l'idée du projet afin de lui éviter la situation de faillite dès le départ. Le second produit permettra au jeune d'apprendre les étapes de création de son entreprise. Il doit savoir connaître et estimer les besoins des clients, c'est-à-dire avoir une bonne maîtrise des aspects marketing avant la création de l'entreprise. Le jeune entrepreneur doit apprendre à se libérer de la dépendance, apprendre à présenter et négocier le projet avec la banque. Enfin le 3e projet impose au jeune entrepreneur d'apprendre à mieux gérer son entreprise après une année d'exercice effective.»
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