Algérie - A la une

Formation du nouveau gouvernement




Les consultations prévues par le Premier ministre, Noureddine Bedoui, et le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, tendant à la formation du nouveau gouvernement de «compétences nationales avec ou sans affiliation politique», annoncé par la feuille de route du Président Bouteflika, ont commencé, selon l'APS qui se réfère à une source bien informée. La nouvelle équipe gouvernementale comporterait, précise la même source, «des compétences nationales avec ou sans affiliation politique et reflétant de manière significative les caractéristiques démographiques de la société algérienne».La structure du prochain gouvernement a fait l'objet d'une séance de travail tenue par Noureddine Bedoui et Ramtane Lamamra. Les consultations en cours s'étendront aux représentants de la société civile et aux formations et personnalités politiques qui en exprimaient le souhait en vue d'aboutir à la mise en place d'un «gouvernement de large ouverture», précise également cette source. Le Premier ministre avait indiqué jeudi, lors d'une conférence de presse animée conjointement avec le vice-Premier ministre, que le gouvernement technocrate, qui sera nommé dans les tous prochains jour, entamera dès sa mise en place les préparatifs de la conférence nationale inclusive, affirmant que l'Exécutif nouera le dialogue avec toutes les composantes de la société «sans exclusion» pour concrétiser «toutes les aspirations» du peuple algérien.
Noureddine Bedoui avait déclaré, à cette occasion, que le gouvernement se voulait «ouvert» à tous les courants politiques, «représentatif de toutes les compétences et énergies, notamment les jeunes, et à même de contribuer à la réussite de la phase de transition ne devant pas aller au-delà d'une année.» Le Premier ministre avait indiqué ce qui était attendu de ce gouvernement : une fois nommé, il commencera sans délai la préparation de la conférence nationale inclusive, dont l'organisation a été annoncée par le président de la République, et dont les modalités seront définies en tenant compte des avis et des propositions de tous afin d'établir les «priorités» ; la prochaine équipe gouvernementale devra «mettre tous les moyens afin de permettre le bon fonctionnement des différents services et institutions du pays» ; enfin, le gouvernement ?uvrera à instaurer un climat de «confiance» et de «sérénité».
Le Premier ministre avait lancé un appel «à tous les partenaires politiques, notamment ceux qui sont dans l'opposition, au dialogue et à nous écouter les uns les autres afin de pouvoir dépasser la conjoncture difficile que traverse notre pays». Pour sa part, le vice-Premier ministre, Ramtane Lamamra, avait reconnu, au cours de la même conférence de presse, «la nécessité de fournir davantage d'efforts et de persévérance pour convaincre nos frères (dans l'opposition) de l'importance de dialoguer et coopérer». Le gouvernement technocrate aura pour première tâche, la préparation de la conférence nationale inclusive annoncée par le Président Bouteflika. Sur les ondes de la Radio nationale, Ramtane Lamamra avait tenu à préciser que «pour ce qui est du gouvernement, il n'est pas l'organisateur de cette conférence mais souhaite être un facilitateur».
Il avait assuré que le futur Gouvernement, sous la conduite du Premier ministre, Noureddine Bedoui, ouvrira les canaux de communication et cherchera à convaincre, car, a-t-il dit, «il s'agit d'un gouvernement qui a une obligation de résultats». «Il faut aller vers les citoyens, les forces politiques et toutes les personnes qui ont un potentiel pour pouvoir influencer le cours des évènements», avait-il ajouté. Ramtane Lamamra avait indiqué que c'est la Conférence, qui se tiendra avant fin 2019, qui fixera la date de l'élection présidentielle.
Pour l'heure, les observateurs ont noté que certains partis d'opposition ont réagi à la fois aux manifestations et rassemblements qui ont eu lieu vendredi dernier et aux décisions contenues dans la feuille de route annoncée par le Président Bouteflika, et ont avancé des propositions qui, parfois, convergent, alors que les partis de l'Alliance Présidentielle sont restés curieusement silencieux. Des représentants de près de cent associations nationales ont également réagi, mettant en avant l'impératif de «lancer un dialogue national inclusif» visant l'encadrement du mouvement populaire que connaît l'Algérie, appelant au changement du système et à l'édification d'une Algérie nouvelle.


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