Algérie

Football: L'arbitrage de plus en plus contesté




Le football algérien connaît actuellement une situation des plus déplorables avec ses dérapages que l'on peut qualifier de dangereux. Chaque journée apporte son lot d'incidents regrettables, ce qui signifie clairement que l'éradication de ce phénomène n'est pas pour demain, notamment ces calculs des formations jouant le podium ou celles qui luttent pour leur maintien. Le match CRBAF-JSMS a été entaché de scènes de violence dont a été victime la délégation de la JSMS avec jets de pierres et bouteilles afin d'intimider les visiteurs. A Aïn M'lila, l'entraîneur de l'ASO Chlef, Samir Zaoui, a été accusé d'avoir agressé l'entraîneur des gardiens de l'ASAM, Belgherbi Mourad. On parle même d'une plainte qui aurait été déposée par les dirigeants m'lilis. Il a fallu plusieurs interventions du service d'ordre pour calmer les esprits.Aussi, de graves incidents ont éclaté lors du match WAT-ASMO, ainsi qu'à Chlef, lors du match ASO-JSMB et tout récemment à Sidi Bel-Abbès, lors du derby USMBA-MCO qui s'est terminé dans la confusion. Au vu de l'évolution de la situation, on s'attend au pire lors des prochaines journées avec, au menu, des matchs décisifs pour le titre ou bien pour le maintien. L'Etat, avec la collaboration de la FAF, est plus que jamais interpellé pour éviter une éventuelle catastrophe. Pour justifier ces déplorables incidents, certains n'ont pas omis d'accuser de nouveau l'arbitrage en raison des fautes d'appréciation qui, parfois, influent sur les résultats des rencontres.
Certains affirment que l'arbitrage est l'une des principales raisons de la violence dans les stades. Les hommes en noir, de plus en plus contestés, sont sujets à une vague de contestations de la part de clubs mécontents de leurs décisions, parfois, il faut l'avouer, discutables. Certains entraîneurs et présidents de club ne se gênent pas pour tirer à boulets rouges sur l'arbitrage, l'accusant de «parti pris». Mais là, il faut convenir que les arbitres dirigent leurs matches dans des conditions extrêmement difficiles en raison des intimidations. Même si l'arbitrage n'est pas exempt de tout reproche, il faut néanmoins souligner que certains joueurs et dirigeants sont responsables de ce phénomène de la violence par leurs comportements inadmissibles et autres déclarations tapageuses. Ce qui explique, en grande partie, les envahissements de terrain devenus, par la force des choses, une «marque déposée» du football algérien. Avec ce triste et regrettable constat, l'enchaînement sans cesse des incidents, les stades algériens sont devenus de véritables dangers pour tout le monde du football. En dépit des actions de sensibilisation, cette déplorable situation n'a pas évolué dans le bon sens. On parle d'arrêt de matches en cas d'envahissements de terrain, mais là aussi, il faudra impérativement impliquer tous les concernés pour prendre des décisions courageuses tout en évitant ces « fameux coups de fil d'en haut » comme l'indiquent des dirigeants.
Certains arbitres, pour se protéger, mentionnent envahissement de terrain, mais pas arrêt du match. C'est certainement en raison des intimidations et la peur de représailles par la suite que les arbitres «préfèrent» poursuivre les matches que de les arrêter comme exigé par la FAF. Un véritable problème qu'il faudra maîtriser pour trouver les solutions des plus urgentes pour éviter le pire. Là aussi, il est regrettable de voir les présidents et entraîneurs, avec la contribution d'une certaine presse irresponsable, mettre fin à ces provocations inutiles et de s'armer de sagesse et jouer leur rôle d'éducateurs. Car il y va de l'intérêt de notre jeunesse à qui nous devons inculquer les véritables valeurs du football.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)