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Fonds de la zakat Recherche d'alternative complémentaire au crédit bonifié




Fonds de la zakat Recherche d'alternative complémentaire au crédit bonifié
Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aissa a affirmé, avant-hier à Alger, que son département ministériel était à la recherche d'une alternative au crédit bonifié, qui garantisse le retour au fonds de la zakat des fonds prêtés aux jeunes. Dans une déclaration à la presse en marge d'une conférence consacrée à l'annonce du lancement de la 13ème campagne nationale du fonds de la zakat dont les travaux se déroulent à la Maison du Coran Cheikh Ahmed Sahnoun à Bir Mourad Rais, M. Aissa a dit avoir fixé un délai de trois ans à son département en vue de trouver une alternative "efficace et complémentaire" au crédit bonifié. Durant les 11 dernières années, le ministère des Affaires religieuses a déposé près de 172 milliards de centimes au niveau de la Banque Al-Baraka, en tant que fonds de roulement garantissant la continuité du crédit bonifié, a-t-il dit.L'alternative recherchée intervient conformément aux recommandations des conseils scientifiques réunis dernièrement à Ghardaïa, a rappelé le ministre soulignant que l'objectif était de mettre les fonds de la zakat au service de la société, pour la création de postes d'emploi et de richesses.Cette mission a été confiée aux imams, a précisé M. Aissa, évoquant les ateliers de réflexion qui seront lancés prochainement avec la participation d'économistes en vue de trouver des solutions, en se référant aux autres expériences internationales.37,5 % des fonds de la zakat de l'année dernière ont été orientés vers les crédits bonifiés, a-t-il précisé, soulignant que "les procédures en vigueur ne seront pas modifiées". Le montant global des fonds collectés de la zakat a été distribué sous forme d'aides au profit des familles pauvres et nécessiteuses pendant des rentrées sociale et scolaire, soit près de huit milliards de centimes dont un milliard au profit de familles ghardaouies. Un projet relatif au fonds de la zakat soumis au gouvernementSur un autre sillage, le ministre a affirmé que son département avait soumis pour examen au Gouvernement un projet relatif au fonds de la zakat, qui permettra d'asseoir un cadre légal de ce fonds. Le ministère a soumis au gouvernement un projet relatif à la promotion du fonds de la zakat en institution à part entière, conformément à l'article 47 de la loi sur les associations, a indiqué le ministre. Les services du ministère reçoivent des notes provenant de différents ministères à ce sujet, a précisé M. Aissa, soulignant l'importance du décret ministériel sur l'organisation des associations religieuses portant également création d'une institution de la zakat et d'une autre pour les Wakfs et les actions caritatives en général.Le fonds de la zakat jouira d'une base juridique qui permettra aux donateurs de la zakat de bénéficier d'exonérations fiscales, conformément à la loi de finances, ainsi qu'aux institutions assurant des services d'utilité publique, a-t-il ajouté.Le fonds de la zakat ne sera pas détaché de la mosquée, a-t-il soutenu, soulignant que la mosquée "joue un rôle religieux et social qui est complémentaire à celui d'autres institutions de l'Etat". La mosquée se charge d'orienter et de convaincre les donateurs de la zakat algériens de la verser à cette institution, a-t-il dit. Par ailleurs, le ministre a rappelé qu'une réflexion était en cours pour la création prochaine de Dar El Iftaa, sous forme d'académie, composée d'imams muftis, de secrétaires de conseils scientifiques et d'universitaires pluridisciplinaires.Concernant la création d'une banque de la zakat, M. Aissa a précisé qu'elle nécessitait des fonds importants, soit plus de 132 milliards de centimes, que le ministère avait réussi à collecter au cours de cette année.Par ailleurs, le ministre a indiqué que l'octroi de crédits bonifiés a permis la création de plus de 8000 projets de microentreprises.







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