Fodhil Megharia (ancien joueur international)

«Notre football est malade» Fodhil Megharia dont la renommée dépasse les frontières, s’est taillé une place de choix dans le cœur des Algériens et même Africains en compagnie de ses amis, Guendouz, Merezkane, Belloumi, Madjer et Assad. Le meilleur défenseur africain symbolise le renouveau des «Verts» dans les années 80 et 90. Qui ne se souvient pas de l’enfant du Chlef qui a éclipsé les Platini, Cabrini, Boniek lors du match amical qui opposé l’équipe nationale algérienne à la Juventus au stade «5 Juillet» qui s’était soldé par trois buts à deux pour les «Verts». Rencontré lors du jubilé de Ami Tahar, Fodhil nous a répondu gentiment mais avec beaucoup de regrets sur la gestion et le niveau du football actuellement. Suivons-le. - Quels sont vos sentiments après l’accueil qui vous a été réservé ? - Je suis très ému et très content d’être parmi cette population sportive, je suis venu pour participer au jubilé de Ami Tahar qui a honoré le football dans les années quarante. - Que dites-vous de votre première visite à Ammi Moussa ? - J’ai répondu à tous les appels et les invitations et je trouve que la ville de Ammi Moussa dispose de beaucoup de jeunes qui aiment et jouent bien au football. - Que pensez-vous du niveau actuel du football algérien ? - Notre football est malade et sa maladie est due aux pseudo responsables qui n’ont aucune relation avec le sport. Les hommes intègres, connaisseurs et qui peuvent beaucoup donner aux jeunes sont loin et écartés du milieu. - Selon vous, quel est le remède adéquat pour élever le niveau du football et du sport en général ? - Le premier remède, ce sont les infrastructures sportives qui font défaut. La ville de Ammi Moussa devrait disposer d’un complexe sportif et d’un terrain gazonné, le deuxième remède est la création d’écoles de formation qui doivent être gérées par des anciens joueurs et des spécialistes en la matière pour faire sortir notre sport roi de la cette situation. - Un mot sur l’équipe nationale ? - Bien qu’elle soit composée de joueurs professionnels, elle est dans la bonne voie car nos équipes qui animent le championnat n’ont rien prouvé en matière de formation et la preuve est là, y a-t-il des joueurs amateurs qui ont brillé durant toute une décennie ? - Le dernier mot ? - Je remercie le public et les organisateurs du jubilé qui m’ont invité et j’espère que ça ne sera pas la dernière. Je souhaite que notre football retrouve sa place d’antan avec le sérieux et l’abnégation.