Algérie


FMI
"L'Algérie a utilisé la période durant laquelle les prix pétroliers étaient assez élevés pour développer et renforcer sa marge de manœuvre. L'Algérie est beaucoup mieux préparée et sa position est plus forte par rapport aux années 1980 pour faire face aux chocs externes liés à la chute des cours mondiaux de brut", a déclaré le directeur du département du Moyen-Orient et Afrique du Nord au FMI, Masood Ahmed, lors d'une conférence sur l'impact de la baisse des prix du pétrole sur les pays de la région.Mais, le FMI n'a pas omis d'observer que l'Algérie doit accélérer ses réformes économiques pour consolider sa résilience.La prudence de l'Algérie dans sa politique macro-économique est à l'origine de cette position, a expliqué M. Ahmed, avant d'ajouter que l'Etat algérien "a réussi à développer et à renforcer des marges de manœuvre budgétaires qui ont permis au pays de mener des ajustements face à cette nouvelle conjoncture". Ainsi donc le directeur du département Moyen-Orient et Afrique du Nord du FMI, M. Masood Ahmed a soutenu que "L'Algérie a utilisé la période durant laquelle les prix pétroliers étaient assez élevés pour développer et renforcer sa marge de manœuvre. Aujourd'hui, il est important de dire que l'Algérie fait face à la chute des prix de pétrole en forte position".Dans une déclaration à la presse faite à l'issue d'une rencontre avec le ministre du Commerce, Amara Benyounes, le représentant du FMI a affirmé que cette marge de manœuvre "importante" et les réserves de change "confortables" dont dispose l'Algérie vont lui permettre "de faire une transition vers cette nouvelle réalité (chute des prix du pétrole) d'une manière plus graduelle". Et c'est alors qu'il annonce de son point de vue que l'Algérie devrait entreprendre deux réformes, à savoir une consolidation financière, économique et budgétaire et une diversification de son économie. "A notre avis, ces deux réformes sont nécessaires pour entamer cette transition", a-t-il poursuivi. Des deux scénarios prévus pour l'économie algérienne, M. Ahmed indique que le premier consiste en le maintien de la politique économique basée sur le financement des investissements par les recettes des hydrocarbures et dont les conséquences porteront, à moyen terme, sur "le rétrécissement des marges de manœuvre" à travers, entre autres, la poursuite du creusement du déficit budgétaire. Il a également prévenu du risque d'un fort endettement public qui est, actuellement quasi-nul, ainsi que de la chute des réserves de change, estimées actuellement à quelque 185 milliards de dollars. Quant au deuxième scénario prévu par l'institution financière multilatérale, son représentant s'attend à ce que l'Algérie accélère ses réformes économiques afin de "réaliser son énorme potentiel". Une consolidation budgétaire graduelle mais soutenue, une stimulation de la contribution de l'investissement privé dans le développement et une diversification des exportations sont les principaux axes des projections du FMI. A noter que les deux projections ont été établies sur la base d'un prix de baril oscillant entre 50 et 70 dollars pour les cinq prochaines années. Cependant, "personne ne peut prévoir avec exactitude l'évolution du marché", a tenu à souligner le directeur du département du Moyen-Orient et Afrique du Nord au FMI, Masood Ahmed.





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