Algérie

FLN à Bejaia




Les militants optent pour le vote blanc Trois regroupements régionaux du FLN ont été tenus ce week-end à Bejaia afin de discuter de l’évolution de la situation au sein du parti qui, visiblement, n’arrive toujours pas, ici, à digérer ce qu’il considère comme «une trahison de sa direction nationale». L’allusion est faite à la confection des listes pour les joutes du 17 mai prochain. «La mise à l’écart des vrais militants, l’humiliation dont ils sont victimes, le non-respect des circulaires pourtant signées par le secrétaire général lui-même, le choix de la composition de la liste de Bejaia», autant de points qui ont fait l’objet d’un large débat montrant combien sont grandes la colère et la déception chez la base militante désorientée et fortement abusée. Après de larges débats, qui ont permis à tout un chacun d’exprimer en toute liberté son point de vue et ses propositions, il a été convenu de «voter blanc» le 17 mai. Un choix qui reste dicté par la nécessité de montrer à la direction nationale combien la mouhafadha est capable de mobiliser positivement ou négativement. Le boycott initialement retenu se transforme donc en vote blanc, une autre manière de rejeter l’option de la direction nationale qui persiste à maintenir les mêmes listes. «Nous prenons acte de l’engagement pris par Belkhadem en cas d’échec», soutenait hier un membre de la mouhafadha, avant d’ajouter: «Nous attendons les résultats, après le 17 mai, en l’invitant à en tirer les conclusions.» Par ailleurs, les membres de la mouhafadha de Bejaia dénoncent énergiquement «la mise à l’écart de la mouhafadha et les kasmas dans la préparation et le déroulement du présent scrutin». Une mise à l’écart, qui s’illustre à travers «la délégation de signature à la tête de liste contestée». Le FLN de Bejaia voit cela comme «la création d’une structure parallèle» qui, explique-t-on, a «non seulement un cachet humide» mais également «perçu des fonds pour le financement de la campagne». Toujours est-il, la base militante de Bejaia n’est pas seulement mécontente mais elle compte le traduire le 17 mai par des faits concrets sur le terrain. Des faits qui ne manqueront pas de surprendre la direction nationale qui «continue à faire la sourde oreille quant aux doléances de la base», estime-t-on encore, lesquelles doléances ne visent que le bien du parti dans une région conquise à trois reprises. D’abord, lors des locales par la prise du pouvoir dans tous les grands centres urbains, puis par l’élection de deux sénateurs. «C’est ingrat!» s’indigne à la fin un militant de Bejaia. Cela semble être le sentiment partagé par les militants de ce parti dans les 28 communes, se disant désormais non concernés par le vote du 17 mai. C’est ce que l’on appelle un coup dur...
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