Algérie - Revue de Presse

Flambée des prix du mouton


Les pluies abondantes de cette saison contrastant avec la sécheresse des années passées sont en train de faire flamber le marché du cheptel ovin, générant une augmentation fulgurante des prix, aussi bien du mouton vivant que de la viande, qui passent ainsi respectivement de 8000 DA à plus de 20 000 DA et de 580 DA à 700 DA le kg. Cette augmentation est constatée aussi bien au niveau du marché à bestiaux de M'sila, nous dira un éleveur de la région, qu'au niveau des boucheries de la même région. Cela s'explique par le fait que l'offre en cheptel ovin a été nettement réduite, du fait de la forte pluviométrie qu'a connue cette wilaya depuis quelque temps, permettant au cheptel de pâturer à volonté et gratuitement de surcroît.La présente situation n'est plus celle où les éleveurs, il y a à peine quelques mois, étaient confrontés à une sévère sécheresse et se devaient soit de poursuivre l'activité d'élevage et prendre le risque de crouler sous le poids de l'endettement pour assurer la survie du cheptel jusqu'à tout hypothéquer, soit vendre le cheptel à bas prix et abandonner l'activité. A ce moment-là, les prix du mouton défiaient toute concurrence, atteignant des niveaux inégalés ; et les éleveurs bradaient leur cheptel à tour de bras.Actuellement, la situation a radicalement changé du fait que les éleveurs ne bradent plus leur bétail, ce qui a conduit à l'augmentation des prix du mouton. L'approche de la fête de l'Aïd El Kebir ne manque pas d'accentuer la tendance à la hausse qui s'accompagne de certaines convoitises des éleveurs pour les parcours steppiques. Ces éleveurs voient, en effet, dans l' abondance pluviométrique une aubaine pour amasser des gains substantiels et se prémunir contre la disette des années de sécheresse qui, faut-il le rappeler, a été à l'origine de nombre de faillites dans cette filière au niveau la wilaya de M'sila. Pour ce faire, un certain nombre d'éleveurs se sont mis aussitôt à l'ouvrage, en procédant au défrichement et aux labours d'aires steppiques, que les services des Forêts ont évaluées au 30 septembre de cette année à 97,7 ha. Rappelons que les actes de défrichement et de labours ne sont pas sans conséquence sur l'environnement fortement affecté par la récurrence de ces actes qui, par ailleurs, contribuent à la dégradation des parcours, fragilisent les terres dans lesquels les rendements sont dérisoires et font que les parcours steppiques soient plus vulnérables au phénomène de désertification.


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