Algérie

Flambée des prix des fruits et légumes



La spéculation organisée La régulation du marché, entamée depuis trois années, n?a visiblement pas donné satisfaction. Les consommateurs ont certainement remarqué l?augmentation des prix des fruits et légumes à travers les marchés et autres espaces de vente aménagés dans les quartiers. A Sidi Moussa, l?augmentation a atteint, ces derniers jours, 20 DA/ kg de tomates, 15 DA la pomme de terre et jusqu?à 80 DA le poivron. A Baraki, les citoyens ont cessé de chercher les aubergines, dont le prix dépasse les 90 DA le kg. « Au marché central, devant l?offre réduite, les choux n?ont pas, de leur côté, baissé à moins de 50 DA le kilogramme, à l?exception de la mauvaise qualité provenant des champs de maraîchage affectés par la vague de chaleur d?il y a quelques jours », explique un producteur de Raïs. Cette flambée des prix ne peut s?expliquer que par la spéculation. En effet, les prix au marché de gros de Bougara renseignent bien sur cette pratique. Une virée matinale nous a permis de relever que l?écart entre les prix de gros et ceux du détail de plusieurs légumes de large consommation varie entre 25 et 45 DA le kilogramme. Les prix des fruits ont atteint les sommets ; on a constaté que le kilogramme de pommes est à 170 DA au marché couvert de Bougara ; à 160 DA à celui de Sidi Moussa et à 140 DA au marché central de la ville de Baraki, alors que le prix de gros affiche 40 DA/kg. Les agriculteurs justifient cette cherté par les préjudices que pourrait causer un regain d?humidité, voire les changements climatiques brusques sur leurs récoltes. « Nous sommes inquiets de voir nos abricots et pêches périr », dira un producteur. Par crainte, les pastèques précoces sont vendues à 75 DA/kg au marché de gros ; les abricots à 90 DA/kg et les azeroles à 75 DA/kg, ce qui reste bien entendu au-dessus du pouvoir d?achat des pauvres bourses. Pour l?administration, c?est le libre cours du marché qui détermine le mouvement des prix, et les agents de contrôle ne peuvent rien faire devant cette règle économique. Toutefois, la spéculation est flagrante et bien constatée non loin du marché de gros, où les revendeurs proposent le kilogramme de concombres à 43 DA, alors que ce légume est cédé à 13 DA au prix de gros, à l?instar des fèves et des oignons d?Ouled Moussa, lesquels verront une augmentation au détail allant de 10 à 25 DA le kg. Profitant de l?absence d?un grand nombre de commerçants des wilayas de l?Ouest et de la présence timide de ceux de l?Est, les spéculateurs ont su absorber l?offre abondante des oignons, des carottes et des poivrons pour submerger par la suite les marchés de proximité et imposer des prix exagérés. Rien ne laisse donc penser à une autre origine de la flambée des prix que celle de la spéculation pure et simple qui réduit à néant la légère augmentation des salaires. La régulation du marché, entamée depuis trois années, n?a visiblement pas donné satisfaction. Selon différents opérateurs économiques, la production des légumes est jugée normale par rapport aux frais de revient. C?est sa commercialisation qui pose problème à cause des pratiques pernicieuses des intermédiaires qui pratiquent la spéculation. Celle-ci survit miraculeusement en dépit des batteries de règlements et dispositions visant, de l?avis des pouvoirs publics, à l?assainissement du marché, en vue de protéger le pouvoir d?achat. Le rêve des consommateurs !
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