Algérie - Revue de Presse

Financement d’opérations agricoles, gelé depuis deux ans


Levée du blocage de la BADR à Sidi Bel-Abbès Soumise depuis plus de deux ans à un inexplicable gel de la part des responsables successifs de la BADR, la régularisation des factures soumises pour paiement par les opérateurs privés intervenant en amont du secteur agricole -en majorité des fournisseurs d’équipements, d’intrants et de plants agricoles- vient d’être décidée par la direction générale de l’institution bancaire. Cette dernière aurait, en effet, instruit récemment l’ensemble de ses unités régionales d’exploitation et agences du territoire national à libérer les fonds nécessaires au profit de leurs éventuels bénéficiaires. Selon les représentants des fournisseurs privés, dont le nombre avoisine les 400 en exercice à travers la wilaya de Sidi Bel-Abbès, le paiement des prestations diverses assurées dans le cadre du FNDRA aurait été autorisé uniquement pour les projets agricoles du FNRDA déjà achevés et dont les attestations de service fait (ASF) auraient été déposées à la BADR avant le mois de juin 2007. Bien que jugée très restrictive, en ce qui concerne la prise en charge de la totalité des dossiers en souffrance et non seulement la part de financement concernée par le soutien de l’Etat, cette salutaire mesure n’en a pas moins été accueillie avec un grand soulagement par l’ensemble des opérateurs privés concernés par ce volet de la procédure. «La levée de cette contrainte intervient à un moment où nombre d’opérateurs étaient au bord de l’asphyxie financière et avaient même envisagé de déposer le bilan comme ce fut malheureusement le cas pour certains bureaux d’études et laboratoires d’analyses créés par de jeunes universitaires dans le sillage des entreprises existantes d’appui à la production», ne manquera de rappeler Lakrib Hami, président de l’Association du développement et de l’investissement agricole dont les membres n’ont eu de cesse, à travers l’organisation de diverses actions de protestation, de plaider avec opiniâtreté la cause de la profession menacée par les mesures de rétorsion financière imposées, deux années durant, par les responsables centraux de la BADR. Aussi louable que puisse être donc la décision prise par la direction générale de cette importante banque de développement agricole, nombre d’observateurs ne se sont pas empêchés, pour autant, de s’interroger sur les raisons d’un tel blocage qui aurait eu tendance, se désole-t-on, «à hypothéquer sérieusement le formidable essor pris par le secteur et, conséquemment, décourager de gros opérateurs nationaux, jamais autant disposés qu’aujourd’hui à investir dans l’une des filières stratégiques pour réduire de notre dépendance vis-à-vis de certains conglomérats étrangers.
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