Algérie - A la une


Filière avicole
Dans une lettre adressée aux députés, des aviculteurs se disant lésés par la cherté des intrants importés par des opérateurs algériens, demandent, quelques semaines avant le vote de la loi de finances 2015, la révision des mesures d'exonération des droits de douane et de la TVA, en vigueur depuis 3 ans déjà.Selon les initiateurs de la lettre envoyée aux députés, l'exonération des droits de douane et de la TVA à l'importation des intrants (maïs et soja), qui avait pour but d'encourager les éleveurs à «assurer une production permanente stable et judicieuse», se voit, depuis quelques temps, détournée au seul profit des importateurs «qui font la pluie et le beau temps en manipulant les prix des matières premières de cette filière». Sans désigner nommément ces importateurs, les aviculteurs affirment que ces derniers sont au nombre de quatre et «font grimper les prix à leur guise, arguant toujours le fait que les prix ont augmenté sur le marché international mais les pratiquent à une vitesse supérieure à celle des pays qui en ont décidé».L'éleveur et le consommateur se retrouvent, ainsi, pénalisés à cause de ces pratiques, d'autant que la cherté des intrants nécessaires à l'élevage des poulets contraint certains aviculteurs à réduire la production à cause des prix «fous» qui leurs sont imposés. «L'éleveur se voyant travailler à perte, cesse toute activité entraînant par là une hausse vertigineuse des prix à la consommation», expliquent encore les opérateurs avicoles. Afin d'étayer leur argumentaire, les opérateurs donnent quelques exemples de prix pratiqués sur le marché national. Selon eux, le maïs est acheté à 1560 DA le quintal à l'international, alors qu'il est cédé par les importateurs à 2650 DA.Le prix du soja est, sur le marché mondial, à 4365 DA le quintal, alors que les aviculteurs algériens le payent 6000 DA , «soit une marge de 1150 DA pour le maïs et 1635 DA pour le soja». Il convient de rappeler que les pouvoirs publics avaient décidé, l'année dernière, de reconduire l'exonération de la TVA et les droits de douane sur le maïs et le soja au profit de la filière avicole, suite au renchérissement de leurs prix sur le marché international. Outre la stabilité du prix du poulet et l'approvisionnement du marché d'un produit de qualité, cette mesure a permis d'augmenter la production et de créer de nouvelles activités, que ce soit dans l'élevage ou dans la transformation.


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