Algérie - Revue de Presse

FFS - Démission de Karim Tabbou




Le devoir de pédagogie La scène politique nationale a été marquée au cours de ces dernières 24 heures par un événement unique dans les annales politiques. Le premier secrétaire national du FFS, Karim Tabbou, a remis sa démission au président du parti suite à l’échec du FFS lors du dernier scrutin.Prenant sur lui cet échec ou plutôt ce recul du parti, notamment dans son bastion kabyle, M. Tabbou a tout de même, par cette sortie, marqué les esprits par ce geste des plus politique. Un geste qui se veut pédagogique et qui rehausse dans l’estime des gens, y compris dans le camp des adversaires les plus en vue de M. Tabbou, l’image de l’homme politique. Il est certain que cette démission est un acte marquant aussi bien pour les militants et sympathisants de ce parti que pour le commun des mortels qui assistent pour la première fois au fait qu’un responsable politique songe à la démission devant un échec politique qui est loin d’être personnel, mais qui porte son empreinte. Certes, lors de cette campagne passée, M. Tabbou a été loin d’avoir fait une campagne choc, mais toujours est-il que le FFS nous avait habitués à mieux, notamment avec les Djeddaï et autres responsables du FFS, comme Djamel Zenati et consorts. Jeudi prochain, Le Conseil national du FFS se réunira pour évaluer les résultats des locales et, vraisemblablement, décider d’une nouvelle façon de mener la politique arrêtée lors du dernier congrès du parti. Il semble également, selon des responsables du FFS qui ont tenu à garder l’anonymat, que le cas de M. Tabbou ne sera examiné que par le président du parti, Hocine Aït Ahmed, qui risque fort, selon ces mêmes sources, de le reconduire au poste de premier secrétaire du parti, malgré la piètre performance de l’actuelle direction du FFS lors des locales et la fronde née dans les rangs du parti au cours de ces dernières semaines. Ce bouillonnement fait d’oppositions de la part de plusieurs militants, enregistrées tant à l’issue du scrutin que lors des préparatifs des listes de candidats, est ainsi venu se greffer à d’autres problèmes, plus anciens, comme ceux qui ont déjà affecté la base et fait descendre dans la rue plusieurs centaines de militants. Le FFS est-il donc à la croisée des chemins ? Il semble bien que oui et son charismatique président se doit de briser le silence et répondre aux doléances de sa base. Le FFS, doyen et premier parti d’opposition qui a lutté pour la démocratie et le pluralisme, se doit de répondre aux aspirations de beaucoup dont ses militants et sympathisants. Il a le devoir de pédagogie et aussi le devoir de lucidité. La démocratie est à ce prix.
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