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FFS
Comme nombre de partis d'opposition, le Front des forces socialistes (FFS) ne semble pas avoir nourri beaucoup d'illusions sur l'issue du dernier scrutin, au regard du contexte général dans lequel il s'est tenu.Dans un communiqué rendu public hier, il a estimé que les élections du 4 mai dernier ne peuvent être considérées que comme "une provocation du peuple algérien". "Ces élections, et après l'annonce des résultats officiels, ne peuvent être considérées que comme une provocation franche du peuple algérien et un mépris pour ses capacités, car elles ont renforcé le climat de frustration et de désespoir et, partant, sapent la confiance du peuple lui-même qui le rend réfractaire à toutes formes d'organisation politique et associative", écrit le FFS ajoutant "(...) qu'elles ont renforcé les positions de ceux qui sont responsables de la crise multidimensionnelle dans le pays à l'ombre d'une guerre de clans féroce en prévision de la présidentielle de 2019". Outre le contexte régional, le FFS évoque le contexte politique national "exceptionnel" dans lequel se sont déroulées ces élections : statu quo, fermeture, impasse, cherté de la vie, érosion du pouvoir d'achat, oppression, exclusion, limitation des libertés, destruction des instruments de médiation qui ne sont pas de nature, à ses yeux, à susciter l'intérêt des électeurs au scrutin. "Malgré tous les dangers qui nous entourent, le système, comme à son habitude, est resté fidèle à ses pratiques unilatérales et autoritaires en organisant un processus électoral déficitaire en légitimité, marqué par toutes sortes de trafic et la fraude, l'utilisation de l'argent sale, l'achat des consciences et l'instrumentalisation de relais médiatiques destructeurs et l'utilisation des moyens de l'Etat et ses institutions ; un Etat qui a clairement prouvé sa partialité en faveur des partis du pouvoir et sa clientèle, sans compter la pression, le chantage, les menaces, l'intimidation et les marchandages subis par les électeurs", détaille le FFS pour qui "le système a prouvé, une fois de plus et sans laisser planer aucun doute, qu'il n'a aucune intention d'aller vers un Etat de droit à travers un large consensus national et populaire". "Il recherche juste un consensus en son sein et le maintien des équilibres dont il cherche à appuyer par l'intégration de l'opposition pour la gestion de la crise", soutient-il. Rappelant avoir alerté sur les conditions générales et les conditions très difficiles dans lesquelles s'annonçait la tenue du scrutin, le FFS, à l'inverse des lectures de certains observateurs, soutient qu'on ne doit pas évaluer sa participation à l'aune du nombre de sièges obtenus. "Notre participation n'a jamais été circonscrite à l'obtention des sièges parlementaires ; son succès ne peut, en aucun cas, être mesuré au nombre de sièges parce que tout simplement et au vu du contexte politique général, ceux-ci ne peuvent traduire la représentativité réelle d'aucune formation politique, ni de son ancrage populaire", affirme-t-il. "Notre évaluation ne peut se faire que dans le cadre des objectifs que nous avions annoncés, à savoir faire entendre la voix du consensus national ; renforcer notre présence nationale, élargir nos bases militantes et réhabiliter la lutte politique comme instrument pour la construction de l'Etat de droit, en considérant que la désaffection est une arme de destruction massive de la société qui prépare l'effondrement de l'Etat."Karim K.


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