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FFS
Le Front des forces socialistes (FFS) souligne l'absence de grandes avancées démocratiques, 27 ans après les événements du 5 Octobre 1988.Dans un communiqué transmis à notre rédaction, Mohamed Nebbou, premier secrétaire du FFS, a relevé que «l'ouverture qui a suivi ces événements était de courte durée et éphémère. Le régime a vite retrouvé ses anciens réflexes et soumis par la force la population à des options qu'elle n'a ni choisies ni approuvées». Pour lui, l'espoir suscité de voir mener à terme la transition démocratique naissante a été anéanti, tout comme l'espoir d'éviter au pays la violence et la guerre civile.Le premier secrétaire du plus vieux parti de l'opposition n'a pas manqué de faire état des «similitudes» qui existent «entre la situation actuelle du pays et la situation qui a précédé les événements d'Octobre 1988». Pour lui, comme en 1988, tous les indicateurs sont au rouge, que ce soit en politique, en économie ou sur le plan social.«La situation est encore plus inquiétante, si l'on tient compte du télescopage entre les menaces extérieures et la fragilité interne causée, notamment, par les crises institutionnelle et économique», indique encore Mohamed Nebbou, prévenant ainsi sur les risques de graves dérapages. Selon lui, «l'Algérie évolue sur des sables mouvants. Les chances de voir le pays se ressaisir sont minimes face aux risques de le voir basculer dans l'inconnu, si les choses restent en l'état et si des changements nécessaires, tant sur le plan politique qu'économique et social, ne sont pas opérés».Mohamed Nebbou estime que le régime politique en place n'a pas tiré les leçons du passé, regrettant qu'il tente à nouveau de structurer les aspirations de la population par de pseudos réformes dont le seul but est d'assurer sa pérennité. Pour le premier secrétaire du FFS, l'enjeu d'aujourd'hui est d'assurer «la pérennité de l'Etat» et «non pas celle du régime» et de garantir l'unité nationale et la cohésion sociale.Pour lui, «l'époque des processus directifs est révolue ; ce dont le pays a besoin c'est un consensus national impliquant tous les acteurs dans la recherche de solutions à la crise nationale et que s'exprime une réelle volonté politique pour mettre en place les bases de l'édification d'un Etat de droit et l'avènement d'une nouvelle ère pour notre pays». Et le changement, selon lui, ne pourra venir que de la jeunesse. «L'histoire contemporaine de l'Algérie montre que c'est la jeunesse qui a été le moteur de toutes les dynamiques du changement dans le pays. C'est pourquoi le FFS n'oubliera jamais les victimes d'Octobre 1988 ainsi que tous les martyrs de la démocratie», conclut-il.




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