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Festival de la Chanson oranaise



Festival de la Chanson oranaise
Cette jeune artiste de Misserghine a déjà été primée dans la catégorie amateurs avant de revenir sur scène, mardi soir, pour une prestation qui a étonné plus d'un.Son atout réside dans sa voix, mais pas seulement, car sa tenue de scène est impeccable. Son timbre vocal, proche de celui qui caractérise les chanteuses de R n'B, confère à ses interprétations un charme certain, mais son attachement à la tradition se remarque même dans le choix de ses costumes de scène. Pour la circonstance, elle était habillée d'une robe typique de la région d'Oran.Son interprétation du titre Ya kamar ya ghali traduit une maîtrise hors du commun du chant qu'elle sublime dans Mal saadi, une mélodie assez difficile, mais avec laquelle elle a réussi à captiver l'attention d'un public qui était loin d'être acquis au départ. Elle est relativement méconnue du grand public, mais ce ne sera sans doute pas pour longtemps. Ce n'est pas le cas des habitués de la scène, à l'instar de Hazil Benaïcha, qui a déjà un parcours derrière eux. Auteur-compositeur, celui-ci s'est produit lors de la même soirée avec des titres nouveaux. Là aussi, c'est l'une des promesses tenues du festival, qui consiste à pousser les artistes à proposer des nouveautés, plutôt que de continuer à reprendre éternellement les «classiques» du genre.La nostalgie est néanmoins le thème principal des chansons interprétées, à commencer par Ya hsra Zman (Oh ! jadis), évocation d'une espèce de paradis perdu qui colle à cette génération attachée à un passé bien révolu au point de se sentir étrangère à elle-même : Ana ghrib fi watni lahbib. N'empêche, Hazil Benaïcha est l'un des rares à chanter en s'accompagnant d'un instrument, le oud, comme jadis au temps d'Ahmed Wahbi. Ce précurseur de la chanson oranaise inspire toujours des artistes qui, pour certains, en ont fait une carrière. C'est le cas de Sid Ahmed Gotai, qui s'est produit la veille pour faire revivre ce patrimoine.Il est l'un des habitués et des fidèles de cette manifestation qui a permis aussi à d'autres jeunes, à l'instar de Belalia, Houari Saber ou Oulhassi, d'émerger sur la scène locale en attendant, pourquoi pas, des consécrations nationales. Le jury du festival, présidé par Boucif Belhachemi, poursuit son travail d'appréciation des candidats se produisant sur scène dans les mêmes conditions que les professionnels qu'ils ont la chance de côtoyer. Ils viennent d'Oran, mais aussi de la région, comme ce candidat de Mascara qui est, visiblement, marqué par la réussite de Mami, au point de vouloir en faire un peu trop. Les candidats ne sont pas jugés sur la longueur du souffle, mais sur la qualité de l'interprétation.
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