Algérie

Fermeture de la station Kerkri


Les passagers livrés à eux-mêmes Le spectacle est hallucinant devant l?hôtel Cirta. Des centaines de personnes qui guettent le moindre véhicule en service, légal ou clandestin, se piétinent pour s?assurer une place sans pouvoir éviter des échanges violents. Les heures de pointe deviennent infernales. Depuis la fermeture de la station Kerkri, le 25 octobre dernier, le problème du transport s?est compliqué davantage livrant les usagers, hommes et femmes, à de pénibles postures. Cet endroit stratégique utilisé jadis pour la ligne d?El Khroub, a vu augmenté la pression sur lui depuis l?application du nouveau plan de circulation qui a obligé les passagers en destination de Zouaghi et la nouvelle ville de venir s?y installer. Cette pression a explosé littéralement depuis que les passagers vers Sidi Mabrouk, El Guemmas, Oued El Had, Benchicou et Daksi ont rejoint les lieux. A partir de 17h, on peut compter jusqu?à 500 les retardataires qui bloquent pratiquement les routes en plein centre-ville à la recherche d?une place... désespérément. Il ne s?agit pas d?émettre un jugement, à travers ces lignes, sur la décision de fermeture de la station Kerkri. Loin s?en faut, cette décision était logique et salutaire, vu l?état du quartier et les sérieux risques de glissement de terrain qui menacent le site. La solution de rechange est elle, cependant, adéquate pour la prise en charge des 30 000 passagers qui transitaient par Kerkri ? M. Jouini, directeur du transport, défend l?option prise par les autorités locales en affirmant d?abord que le choix est réduit à cause des contraintes urbanistiques de la ville. Il compte surtout sur l?effort de la population pour s?adapter à la nouvelle situation et prendre le bus à la station installée désormais dans l?ancienne caserne du Bardo. Il se veut rassurant en déclarant que toutes les commodités seront disponibles incessamment dans cette station « qui a de l?avenir et devra redynamiser tout le quartier ». Il est vrai que la population ne s?habitue pas encore à l?idée du déplacement de la station de bus en bas du Bardo, mais la contribution du taxi, seul moyen disponible après 17h, semble être minimisée. Notre interlocuteur ajoutera à ce sujet que le taxi n?est que complémentaire et que dans tous les cas les « les chauffeurs de taxi » doivent rejoindre eux aussi la station. Quant à la reprise de la régie communale qui ressemble de plus en plus à l?arlésienne, elle est annoncée de nouveau pour le mois en cours et commencera par la ligne Benabdelmalek-Djebel El Ouahch qui sera desservie par huit bus avant de couvrir progressivement les destination les plus importantes. La congestion du trafic et l?asphyxie dont souffre le centre-ville de Constantine impose, en effet, des solutions radicales qui vont certainement imposer à leur tour de nouvelles pratiques, mais à bien y chercher il devrait exister forcément des solutions plus intelligentes et par conséquent moins pénibles pour les citoyens.

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