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Femmes et journalisme



Femmes et journalisme
Les participants à la formation sur "Le genre et les médias" ont plaidé, samedi à Alger, pour l'investissement dans la formation des journalistes, la mise en place d'une charte d'éthique et de déontologie et l'encouragement de la gente féminine à l'accès aux postes de responsabilité.Les participants à cette formation initiée par la radio britannique BBC, et clôturant un cycle entamé depuis quatre ans au profit des journalistes algériens issus des différents médias, ont adopté des recommandations inhérentes aux thèmes des trois ateliers, ayant fait l'objet d'un riche débat.Les animateurs de l'atelier "Le leadership au féminin, obstacles et opportunités", ont recommandé, entre autres, l'adoption du système du quota dans le staff managérial, davantage de formation pour les femmes journalistes prétendant aux postes de responsabilité et la prise en compte des attentes et doléances du public à travers la création d'une instance spécifique.Ils ont, en outre, suggéré "l'interpellation" de l'autorité de régulation compétente à surveiller le contenu des programmes médiatiques susceptibles d'aller à contre-sens de la promotion professionnelle des femmes.Outre la formation également des journalistes femmes sur l'approche genre dans les medias, les participants de l'atelier sur "L'approche genre dans les radios et télés, contenus et mécanismes de garantie", ont préconisé le lancement d'une campagne de sensibilisation visant les professionnelles des médias.De même qu'une collaboration avec les ONG activant dans le domaine du genre, ainsi que la "gendérisation" des lexiques et des vocabulaires dans les correspondances et le contenu médiatique.Ils ont appelé aussi à l'élaboration d'une charte d'égalité dans les télévisions et radios publiques, principalement.Il a, en outre, été retenu l'établissement d'une base des contacts de femmes expertes - compétences femmes, dans l'optique d'une plus grande participation de ces dernières dans les programmes médiatiques.Les animateurs de l'atelier portant sur "Les médias et le traitement des violences conjugales" ont quant à eux, recommandé notamment que soit ciblée "en priorité" la victime de ces actes en l'incitant à "parler".Une collaboration étroite entre les professionnels des médias et les institutions et autres acteurs de la société civile a par ailleurs, fortement été suggérée.Les travaux de la conférence ont été marqués dans la matinée par l'intervention de trois expertes: la franco-britannique Natacha Henry, la Tunisienne Ahlem Bousserwel et l'algérienne Soumia Salhi.Selon Natacha Henry, pendant de longues années le discours dans les médias français a été caractérisé par "un langage masculin, la sous-représentation des femmes dans les sujets traités, et la méconnaissance des violences liées au sexisme".Mme Henry a considéré que la plate-forme de Pékin dans son chapitre relatif aux femmes et les médias constitue une référence pour "sensibiliser" les médias sur la responsabilité qu'ils ont à promouvoir des images positives des femmes, ajoutant toutefois, que des progrès ont été réalisés dans son pays depuis 20 ans.Pour sa part, Mme Bousserwel a considéré que même si la femme en Tunisie est bien représentée dans les médias avec "54%, elle l'est moins dans le processus décisionnel avec seulement 15% de femmes".Elle a indiqué que dans son pays, seulement une personne sur 7 dont parlent les médias est une femme, et "plus il y a d'informations sérieuses" moins il y a des femmes".De son côté, Mme Salhi a estimé que les femmes ont réalisé la parité dans certains secteurs comme l'éducation et la santé où elles sont nettement supérieures, cependant, 8% seulement occupent des postes décisionnels."Nous sommes loin de la parité", a-t-elle soutenu précisant que la levée des obstacles passe par la socialisation des taches ménagères, la formalisation de l'économie, le remplacement du code la famille par d'autres textes et oeuvrer à parfaire l'arsenal juridique".


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