Félicitée par les étrangers

Les résultats préliminaires des élections législatives qui se sont déroulées dimanche, en Tunisie, seront proclamés dans les délais légaux, a affirmé, mardi, le vice-président de l'Instance supérieure indépendante des élections (Isie). Au cours d'une conférence de presse, il a rappelé le règlement qui prévoit la proclamation des résultats préliminaires trois jours après la fermeture du dernier bureau de vote.Si en Tunisie, la fermeture a eu lieu, dimanche, à 18h, à l'étranger, le dernier bureau de vote à fermer ses portes était celui de San Francisco. C'était lundi à 2h du matin (HT). De ce fait, les résultats ne seront pas donnés avant jeudi à 2h du matin (HT), si, comme on le dit, l'Isie tient à respecter à la lettre le règlement. Toutefois, cet attachement à l'application du règlement n'entretient pas le suspense. Avec le sondage d'opinions et la proclamation des résultats partiels, l'issue du scrutin est déjà connue.Par ailleurs, au cours d'une autre conférence de presse, lecture a été donnée, brièvement, des rapports des observateurs internationaux. Selon le "centre Carter", le vote était "transparent" et les élections se sont déroulées dans une ambiance calme et sereine.Les conditions étaient bonnes et les irrégularités étaient "insignifiantes" et sans aucune incidence sur les résultats, ajoute le rapport qui sera suivi d'un rapport définitif dans deux mois. Les autres délégations d'observateurs étrangers partagent la même appréciation. Il s'agit des délégations de la Ligue arabe, de l'Union africaine et de l'Union européenne. Elles estiment, toutes, que le scrutin a respecté les normes internationales et qu'aucune élection, à travers le monde, n'échappe à certaines irrégularités.Cependant, ces délégations précisent que de nombreuses remarques ont été consignées dans les rapports, afin d'aider l'Instance des élections à se reprendre et à mieux se préparer pour les prochaines échéances, à savoir le scrutin présidentiel, en novembre prochain, et les élections communales programmées pour mars 2015. En revanche, les observateurs tunisiens n'ont rien pardonné à l'Instance des élections. Tout a été mis en relief d'une manière exagérée. Ce qui était considéré comme "insignifiant" par les observateurs internationaux a été gonflé par les Tunisiens qui n'ont pas osé remettre en cause les résultats, sachant que les irrégularités n'ont pas affecté l'essence du processus électoral.De son côté, le président de l'Isie, Chafik Sarsar, a déclaré assumer ses responsabilités promettant de prendre acte de toutes les remarques faites par des étrangers ou des nationaux, afin de les exploiter, au mieux, dans la gestion des prochaines échéances électorales. M. Sarsar a fait, aussi, état de violations graves commises par certains observateurs nationaux. Ceux-ci verront leur accréditation retirée, a-t-il dit.M. K.