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Tout le monde retient son souffleLe baccalauréat reste l'examen le plus attendu, le plus médiatisé et le plus convoité du cursus scolaire. C'est un symbole, une rupture qui marque la fin d'une période lycéenne, pour passer à l'âge adulte... à l'université.C'est l'heure de vérité pour le beau monde de l'Education nationale. Ce matin, 818.518 candidats dont 268.925 libres seront dans 2561 centres d'examens pour passer le baccalauréat. On a tout dit sur le système éducatif, sur la faiblesse du niveau des élèves, mais l'examen en question n'a jamais perdu de sa superbe. Le bac reste l'examen le plus attendu, le plus médiatisé et le plus convoité du cursus scolaire. C'est un symbole, une rupture qui marque la fin d'une période lycéenne, pour passer à l'âge adulte... à l'université. Pour les bacheliers comme pour leurs parents, le bac vient couronner des années d'efforts et marque une certaine ascension sociale. Dans les foyers, dans les rues, on ne parle que de cet examen de fin d'année. Les élèves, leurs parents ainsi que le département de l'éducation retiennent leur souffle et attendaient avec impatience ce rendez-vous grandiose. Pour les premiers, il s'agit bien sûr de décrocher le sésame du baccalauréat synonyme de distinction sociale et d'honorer leurs parents qui n'ont pas ménagé leurs efforts pour la réussite de leurs enfants. Pour la tutelle, c'est le rendez-vous le plus important où un moindre faux pas est une occasion qui se présente pour que Mme Benghebrit reçoive charges et invectives de ces faux spécialistes pédagogiques qui l'ont déjà prise d'assaut. Pour la ministre de l'Education l'enjeu est énorme qu'on puisse l'imaginer, après une année passée à ferrailler entre les partis de la mouvance islamiste et leurs syndicats, elle vient d'être confrontée à une nouvelle bataille, celle de l'examen du baccalauréat et «comment éviter la fraude!».Certes, la forte mobilisation des hautes instances de l'Etat, et des acteurs de la famille de l'éducation, reflète l'importance qu'accordent les Algériens à cet examen. Le ministère de l'Education et les autres secteurs dont le ministère de la Défense nationale, les ministères de l'Intérieur et de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication sont tous à pied d'oeuvre pour mettre un terme à ce phénomène qui porte atteinte à la crédibilité de cet examen le plus important en Algérie. Outre les 160.000 surveillants mobilisés dans les 2561 centres de déroulement des épreuves et 55.000 enseignants pour la correction des copies, le département de l'éducation a eu recours aux nouvelles technologies de l'information et de la communication, à travers l'installation des systèmes de brouilleurs pour éviter la fraude via la 3G. «La mobilisation, seule, des acteurs de la famille de l'éducation, sans la prise de conscience de l'importance de l'éradication de ce phénomène n'aura aucun effet sur le terrain» a souligné la ministre de l'Education nationale qui a renouvelé son appel à la vigilance. La question qui se pose est: qui profite de cette action' A vrai dire, la ministre de l'Education risque de se retrouver, à nouveau en face d'islamistes qui, dans leur rôle politicien, ont toujours opté pour l'attaque frontale et n'ont jamais été présents au débat que par la polémique. Ils attendaient le moment opportun pour passer à l'offensive afin d'exiger le départ de la ministre de l'Education, accusée de tous les maux, et ce, après l'échec de la manipulation et de l'acharnement de certains syndicats. En effet, il faut vraiment chercher pour trouver quel parti politique a osé une réflexion sur l'avenir de l'école et le programme scolaire à adopter. Après l'échec de leur projet politique, ils ont fait de l'école leur champ de bataille en tentant de s'imposer à travers les syndicats d'obédience islamiste. Exemple: sans même attendre de savoir sur quoi porte le programme de deuxième génération, les partis islamistes et leurs syndicats ont déclenché une véritable bronca contre Benghebrit en demandant, ni plus ni moins, que son départ immédiat. En motivant leur demande par le fait qu'elle a dépassé les lignes rouges et qu'elle risque de provoquer une explosion sociale. Ces derniers n'ont visiblement pas tiré les leçons du passé sanglant de ce pays. Enfin, l'urgence actuelle est de garder l'école loin des idéologies et de la politique, en mettant à la disposition des jeunes écoliers, les moyens de s'épanouir, de jouir du savoir, de vivre dans le bonheur, tout comme les jeunes écoliers de par le monde.


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