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Faire revenir la confiance en les institutions


Faire revenir la confiance en les institutions
Le retour de la confiance populaire en l'Etat et même le retour des populations à la confiance en elles mêmes a besoin de grands projets nationaux mobilisateurs. Serait-il possible de revivre l'ambiance des " trois R " à leur lancement ' Serait-il possible de faire revivre le début de la décennie 70 où il était encore possible de mobiliser les masses ' Le moment où on recrutait dans des entreprises en phase de naissance, où on choisissait le pays étranger où l'on voudrait suivre des programmes de formation ' On parlait de masses à l'époque, d'organisations de masses sous l'égide du parti unique. L'avenir était collectif à l'époque, et non individuel. Des emplois étaient disponibles à l'époque, même des logements où chaque entreprise recevait son quota. Serait-il possible de disposer d'un grand projet national qui mobilise et unit à nouveau ' Revivifier le sentiment national, recoudre les déchirures du tissu social ' Retour de la confiance en l'Etat, en les institutions ' Que donnerait un référendum sur la question : confiance en le secteur économique public ou en le secteur économique privé ' Le secteur public n'est pas perçu comme capable d'être concurrentiel. C'est du moins ce qui est véhiculé par les puissances économiques libérales qui affirment que la démocratie et le libéralisme économique sont les deux chances offertes à tous les pays du monde. Depuis l'affaire Khalifa, les populations ont plus confiance en les banques publiques car celles-ci ne " coulent " pas. Même dans le cas de détournement de leur argent déposé dans les banques publiques, les populations savent que l'Etat prend en charge les remboursements en renflouant ces banques. Il y a donc un travail de " recrédibilisation" à faire dans le secteur privé. Une correction de trajectoire devrait intégrer le secteur privé dans la définition et la construction et la menée de la transition économique qui doit durer longtemps d'autant que le patronat privé n'a jamais été associé à l'élaboration des réformes économiques et financières qui avaient débuté durant le second semestre de la décennie 80 sans qu'elles ne soient terminées à ce jour, d'où la nécessaire prise en compte des données nouvelles qui n'avaient pas été prévues. Les chefs d'entreprises réunis dans le FORUM veulent entamer avec les pouvoirs publics une vraie transaction économique. C'est peut-être à ce niveau que réside le défaut de la transition économique, c'est-à-dire que cela n'avait pas procédé d'une transaction entre pouvoirs publics et opérateurs économiques. Donc pas de transaction, donc pas de concertation et fatalement unilatéralisme des pouvoirs publics. Proposer les entreprises publiques à la privatisation n'est pas une idée nouvelle. Dans les années 80, la restructuration des entreprises avait servi à une multiplication des entreprises par leurs divisions. Une meilleure gestion par la réduction de leur taille ou une préparation à leur privatisation'A l'époque et même maintenant, pouvait-on " penser " réformes sans y inclure les privatisations ' Pouvait-on penser " importations " tout en laissant le public exercer le monopole ' Des réformes, les opérateurs n'en retirent que celles qui les arrangeaient ' Casser le monopole sur le commerce extérieur ' Cela a été bien perçu par ceux qui ont toujours été en position d'en profiter.




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