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Faire la cour à la société civile


Faire la cour à la société civile
L'électorat qui fait gagner les élections n'est majoritairement pas encarté dans les partis politiques. Ni encarté, ni encadré. Il se nomme tout simplement " société civile ". Elle peut faire gagner un candidat présenté par un parti, tout comme elle peut faire gagner un candidat qui n'émarge à aucun parti. Tout est possible tant pour le premier que pour le second. Une nébuleuse, la société civile ' La société civile pour le moment ne se reconnaît ni dans le pouvoir en place, ni dans les pouvoirs passés, ni dans les partis au pouvoir, ni dans les partis d'opposition, ni même dans le mouvement associatif actuel. Elle est à conquérir. Pratiquement, tout se fait en son nom. Sans gêne aucune. Parfois, on s'adresse à son côté " radio actif " quand elle est liguée contre l'administration locale et les élus locaux quand il va falloir l'utiliser pour couper les routes, arrêter la circulation automobile et même empêcher les commerçants d'approvisionner les populations et parfois, on s'adresse à son côté "patriote". Ce ne sont pas les associations dites de la " société civile " qui manquent actuellement mais les populations ont d'elles l'image de membres fondateurs qui travaillent pour leurs intérêts. La société civile, c'est " el houle ", c'est la vague qui emporte tout sur son passage.Qui n'en parle pas ' Qui veut l'ignorer ' La société civile, tout le monde en parle, y compris les partis politiques, y compris les gouvernants, y compris les économistes, y compris même le CNES par le biais des assises nationales. Les ministres successifs de l'intérieur quant à eux sont ceux qui en parlent le plus. Il nous arrive à nous tous de parler ou de citer la société civile sans que l'on se rende compte que nous en faisons partie. La société civile est invoquée et convoquée quand l'échec à la dominer, à l'aligner sur ses propres idées est avéré. Mais, il faudrait bien se rendre compte que plus on parle de société civile, plus celle-ci surprend car elle demeure toujours une inconnue pour nos dirigeants et nos partis politiques. Il y a bien une tendance à l'apprivoiser, mais nul n'a pu le faire à ce jour. Alors, on l'intègre dans les discours. Par exemple, lorsqu'à l'occasion des assises, on parle de recommandations pressantes à renforcer les dispositifs de prévention et de lutte contre la corruption, la question se pose avec gène. Qui est corrompu et qui est corrupteur ' Qui doit dénoncer et qui doit protéger ceux qui dénoncent ' Les rapports d'opinion ne peuvent servir d'instrument de renversement d'un tel système, de tels comportements, sauf dans le cas où les populations ne sont plus inhibées et passent de la situation d'individus à celle de citoyens.




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