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Faible taux de consommation des crédits alloués


La faiblesse du taux de consommation des montants alloués aux projets de réhabilitation des écoles a fait réagir le wali, Abdelkader Kelkel, lors des cérémonies d'installation des nouveaux chefs de daïra, mardi à Jijel. C'est à la daïra de Settara, lors de l'installation de la première femme désignée dans ce poste dans cette wilaya, en l'occurrence Bessila Fatima, qu'il a fait part de ce problème qui entrave les opérations de réhabilitation des établissements primaires. Il a soulevé le même constat également à El-Milia, lors de la cérémonie d'installation du nouveau chef de daïra, dénonçant ce problème qui prive les élèves des meilleures conditions de scolarité."Quel tort a-t-il cet élève d'étudier, alors que l'eau de pluie s'infiltre dans sa classe '", a-t-il pesté devant les responsables communaux, mis en cause dans ces retards. Il a cependant fait savoir que la daïra de Settara a réalisé des résultats satisfaisants dans ce volet, atteignant même un taux de consommation de 100% des crédits. "Pourquoi d'autres ne font pas le même effort et n'enregistrent pas la même proportion '", s'est-il interrogé, évoquant notamment le cas des trois grandes daïras de la wilaya, Jijel, Taher et El-Milia, qui restent à la traîne dans ce domaine.
À Settara, il a indiqué que la situation s'est améliorée à la faveur des montants octroyés au développement local pour réaliser des projets d'assainissement, d'AEP et de routes, même s'il reste, a-t-il noté, d'autres efforts à consentir pour arriver à un résultat plus satisfaisant. Dans le même sillage, il a fait part de l'amélioration des conditions du transport scolaire dans la wilaya de Jijel avec la mise à la disposition des APC de 125 bus. "Ce sont des bus neufs", a-t-il précisé.
Si le wali a promis de revenir pour tenir des réunions de l'exécutif de wilaya dans les daïras pour suivre les opérations de développement, il a insisté sur le fait que celui qui aura réalisé plus de programmes aura plus d'aides et de soutien pour sa commune. "On est là, on sera avec celui qui travaille, on le soutiendra jusqu'au bout", a-t-il promis.
Les propos tenus ne sont autres qu'un aveu, faisant implicitement le constat d'une situation nécessitant une relance du développement à l'échelle locale suite aux retards accumulés. Ces retards sont aujourd'hui visibles dans de nombreux domaines par l'absence d'une efficacité dans la réalisation des projets inscrits. C'est dans ce contexte que le premier responsable de la wilaya a soulevé le fait qu'il y a de l'argent pour toutes les communes, mais que le résultat de son investissement laisse à désirer. "Où est passé cet argent '", s'est-il interrogé.
D'ailleurs, ce constat n'a pas tardé à le mettre face à cette réalité, lorsque des citoyens sont intervenus à la fin de son discours, à Settara, pour faire part de l'absence de tout projet de développement dans leurs localités. "Nous n'avons bénéficié de rien, nous sommes une zone d'ombre", lui a lancé un citoyen habitant El-Guefch.
Après l'installation de la cheffe de daïra de Settara, le wali a poursuivi son périple à El-Milia et Texenna où il a fait le même constat, promettant de revenir pour superviser l'exécution des programmes inscrits dans le domaine du développement.
Un domaine qui reste réellement à booster par une présence sur le terrain pour venir en aide à des populations, souvent en détresse, qui ne cessent de demander davantage de projets pour l'amélioration des conditions de leur vécu quotidien. Les protestations enregistrées durant l'été, notamment sur les pénuries d'eau, ont été un signe qui ne trompe pas sur cette détresse.

Amor Z.


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