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FAF : Contenu de la mise au point



Le commentaire paru dans le quotidien El Watan du jeudi 21 mai 2020 sous le titre «El Hadi l'a fait», signé par le journaliste Yazid Ouahib, appelle une mise au point de la part de la Fédération algérienne de football.Certainement aveuglé par une tenace ranc?ur, le journaliste n'a même pas eu le discernement nécessaire pour écrire correctement le nom d'un ministre. El Hadi Khaldi est l'ancien ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels. Le ministre de la Jeunesse et des Sports actuel a comme prénom Sid Ali. Il est en poste depuis six mois environ. Il s'est arraché certainement quelques cheveux devant une telle bourde qui mérite au moins trois jours de mise à pied, parce qu'elle figure dans le titre et dans le corps du texte.
Le ministre est dans son rôle tout comme les «acteurs du football» qu'il fallait identifier aux lecteurs. Il s'agit de la FAF et de la LFP qui ont fait convenablement leur travail conformément à leurs statuts et à ceux de la FIFA. Mais il n'est pas dans l'intérêt d'un négateur de semer le doute dans l'esprit des lecteurs. Dans un passage, l'auteur désigne le second nommé (ndlr : Nassim Saadaoui) comme intermédiaire de joueurs et surtout un très proche des présidents Kheireddine Zetchi (FAF) et Abdelkrim Medouar (LFP).
Les journalistes également sont proches des intermédiaires qui les alimentent régulièrement. Intermédiaire ou agent de joueurs fait partie des métiers du football. On le choisit justement parce que c'est un fonds de commerce. On y devient multimillionnaire comme le sont certains à travers le monde. Les agents sont généralement très proches des présidents de clubs, des fédérations, des ligues professionnelles et des instances internationales.
Ils sont dans leur rôle sinon ils changent de métier
L'auteur de l'article a tout intérêt à présenter les preuves, lorsqu'il associe le président de la FAF aux activités de l'intermédiaire de joueurs où, selon lui, il a bénéficié d'une impunité sans limites à l'ombre de solides amitiés avec des responsables du football. On n'est pas loin de la diffamation et dans le journalisme de l'esbroufe.
Des prédateurs et les autres spécialistes d'arrangement de matchs (heureusement, ils ne sont pas nombreux) existent, c'est vrai, mais ceux qui les dénoncent doivent être cleans. Ils ont depuis longtemps péché et c'est difficile d'oublier les petits arrangements que l'on pouvait obtenir par la menace ou par les petits articles de bienfaisance.
Un des principes universels du droit est la présomption d'innocence. L'affaire n'est ni étouffée et c'est mensonge que de dire que la FAF a réagi six jours après la divulgation de cet enregistrement audio. Elle a été prise en charge sereinement par les juridictions compétentes de l'instance fédérale et la Ligue. Depuis leurs installations en 2017, les deux instances avaient pris la mesure du fléau de la corruption en pratique, notamment depuis l'instauration du professionnalisme en 2010.
La création de la Commission d'éthique et le nouveau département d'Intégrité en témoignent. L'actuelle équipe fédérale a eu au moins le mérite de s'armer de ces instruments, dont un juridique, sans recourir ou imposer une politique autoritariste. En évoquant le ministre de la Jeunesse et des Sports et son action, le but inavoué de ce passage est clair : il cherche à semer la zizanie entre l'institution politique et l'institution sportive. Le ministre de la Jeunesse et des Sports El Hadi Khaldi (Euh pardon, Sid Ali Khaldi !!!) est dans son rôle.
En tant que garant de la morale sportive, il a saisi la justice tout en respectant la présomption d'innocence. Le MJS et la FAF pratiquent la politique de la transparence. Tous deux sont au front pour combattre la corruption et on ne peut que s'en féliciter quand on sait les rapports exécrables qu'entretenaient souvent les anciens ministres avec la FAF. La corruption est un combat permanent.
Une des réponses de la FAF se trouve dans la construction des Centres de formation des académies et dont l'une est déjà opérationnelle. Il y a ce titre de champion d'Afrique. Il y a ces six membres du Bureau fédéral qui ont été intégrés au sein de la commission de la CAF, démontrant par la même le prestige retrouvé de notre football grâce au travail de la FAF.
Pour ce qui est de la dissolution de l'assemblée générale, la couleuvre est trop grosse. Le négateur met le voile sur les réformes et les nouveaux statuts de la FAF qui ont justement revu la composante de l'assemblée générale et ses différents organes. C'est ce changement en profondeur qui inquiète ceux qui tentent désespérément de reprendre la maison de Dély Ibrahim devenue une citadelle imprenable. L'Algérie nouvelle n'a certainement pas besoin d'un négateur à la petite semaine qui fait de la rédaction sportive un no man's land allant à contre-sens d'une ligne éditoriale du journal adaptée au réalisme de la nouvelle situation qui prévaut dans le pays.
La îssaba n'a certainement pas fait des dirigeants actuels de la FAF des oligarques, bien au contraire, ils lui ont fait obstacles et ont servi le football national sans s'en servir. En revanche, la îssaba a nourri des va-nu-pieds et les a enrichis sans aucune gêne depuis bien des années après avoir éliminé des patriotes sincères et honnêtes. Les preuves ne manquent pas.
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