Algérie


Retour vers l?ère de l?instabilité ? Le football algérien est retombé dans ses travers. Après une accalmie de trois ans et quelques mois, les démons du football sont remontés à la surface. La déroute des Verts en éliminatoires (combinées) de la CAN et la Coupe du monde 2006 a été saisie au vol par les partisans du renvoi du bureau fédéral et de son président pour faire leur procès, au prix d?une campagne menée tambour battant depuis des mois. Le moment décisif est arrivé. Après l?assemblée générale ordinaire d?aujourd?hui, les observateurs verront plus clair. Le débat de ces dernières semaines nous renvoie à celui qui prévalait au mois de novembre 2001, c?est-à-dire à la veille de l?élection de Mohamed Raouraoua à la tête de la FAF. A l?époque, l?objectif visé était de mettre un terme à l?instabilité chronique qui prévalait à la fédération. Pendant plus d?une décennie, la FAF était soumise aux changements (annuels) à sa tête. Mohamed Raouraoua et le bureau fédéral ont stabilisé les structures du football et mis fin aux incessants va-et-vient qui berçaient le rythme de fonctionnement de la FAF. Les sorties ratées de l?équipe nationale en compétitions officielles ont ébranlé l?édifice, patiemment mis en place depuis l?automne 2001. Quatre ans plus tard, la fédération revit les mêmes affres que la période d?avant-Raouraoua, au point où l?Algérie fait appel à des « experts » étrangers pour lui faire un bilan de la situation de son football et lui prescrire des remèdes pour revenir au premier plan. Cette option, faire appel à des étrangers, pose réellement problème, s?il s?avère vrai que c?est le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui aurait « commandé » la réflexion de Issa Hayatou (président de la CAF), de Michel Hidalgo (ancien sélectionneur de l?équipe de France) et « d?experts » de la FIFPRO. D?ailleurs, des voix se sont élevées pour dénoncer la venue de ces « experts » de la FIFPRO, pour poser, à juste raison, la problématique de ce choix. Est-il concevable en 2005 de faire appel à trois ou quatre personnes, venues d?Europe, pour faire le diagnostic du football algérien ? C?est un grave désaveu au ministère de la Jeunesse et des Sports ainsi qu?à la Fédération algérienne de football. Le premier étant chargé de mettre en application le programme du gouvernement, la seconde promouvoir la discipline (football). Si c?est réellement Abdelaziz Bouteflika qui a diligenté la mission des « experts » de la FIFPRO, Yahia Guidoum et Mohamed Raouraoua devraient rendre le tablier par rapport au signe de défiance (à leur égard) du président de la République. A priori, le football algérien est reparti pour un autre tour sans issue, sans préjuger des conséquences qui découleront de l?application intégrale du dernier décret sur le sport.



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