Algérie - A la une


FAF
Deux journalistes ont été interdits d'accés à la conférence de presse animée par le sélectionneur Christian Gourcuff, hier, au stade du 5 Juillet. Blacklistés par la Fédération, les deux confrères n'ont pas été autorisés à accéder à la salle de conférences pour couvrir le rendez-vous que le patron des Verts a fixé aux journalistes. C'est un précédent grave et inacceptable. C'est une atteinte inadmissible à l'exercice de la profession et au droit d'informer consacrés par la Loi fondamentale, la Constitution. Rien ne peut justifier une telle décision.Cette dérive ne peut être couverte par le silence. La méthode employée pour «punir» des journalistes pour des écrits est aux antipodes des discours vertueux prononcés à satiété pour amuser la galerie. Qui peut s'arroger le droit d'interdire à un journaliste d'exercer son métier au motif que ses écrits n'ont pas plu ' Personne ! La loi fixe les droits et devoirs des citoyens et doit rester la seule voie de recours de tous ceux qui s'estiment lésés, critiqués, diffamés.La Fédération dispose de tous les moyens légaux pour se défendre lorsqu'elle juge qu'elle est injustement mise en cause. Le recours à l'interdiction d'autoriser des journalistes à couvrir une réunion publique est une faute grave qui écorne son aura, son image et son prestige. Cette pratique est dangereuse. Il faut la stopper immédiatement avant qu'elle ne produise ses effets néfastes sur la profession et les journalistes.Ce singulier et malheureux épisode fera-t-il réagir le ministre de la Communication si prompt à clamer son engagement à défendre le droit à l'information bafoué, hier, au complexe du 5 Juillet ' Wait and see, comme dirait notre confrère britannique Andrew Jennings qu'un jour de 2002, Joseph Sepp Blatter a blacklisté à jamais des activités et manifestations organisées par la FIFA et qui, 13 ans plus tard, a contribué à faire chuter le vieux Valaisan de son piédestal à la faveur de son engagement jamais démenti à dénoncer les dérives du Suisse. Le temps lui a donné raison. Nul ne peut faire taire des journalistes qui ont pour comptable leur seule conscience.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)