Face aux géants

En lisant sur l'histoire de la finesse dans la conception d'une politique de développement basée sur la technologie, certains de mes collègues m'ont reproché le caractère incompréhensible du sujet. Un mathématicien m'avait carrément recommandé, lorsque j'écris, de faire un petit effort d'écrire pour les autres. Car il avait remarqué que j'écrivais pour moi-même. Dans cet essai, je vais essayer d'aérer mes idées en occupant le moins d'espace possible dans le journal. Tout le monde sait l'importance de la maîtrise de la chose historique dans la mise au point d'une stratégie quelconque de vie ou de développement ou, pourquoi pas, de conquête si les moyens et les circonstances le permettent. C'est ainsi que j'ai voulu revenir en arrière pour comprendre la genèse de la chose politique. Lorsque quelqu'un voudra clore une discussion sur une question de la genèse de DIEU, il dira «il est le premier». L'indépendance de l'Algérie a été acquise et nous ne savons pas encore l'étendue de cette indépendance, c'est-à-dire la marge de manoeuvre que les victorieux de la Deuxième Guerre mondiale nous ont laissée. Tactiquement tout le monde savait que la guerre n'était que froide, la chaude pour les experts n'était qu'un pic sur l'échelle du temps. Contrairement à ce qu'on pense, les musulmans ont conquis de grands territoires par offres de services et de médicaments et de stabilité que par la guerre. Si l'Amérique est acceptée, ce n'est pas par sa force mais plutôt par les produits qu'elle arrive à créer. Si l'Amérique et l'Europe se retireront, c'est leurs produits qu'on perdra. Donc il n'est pas étonnant de voir une file d'Algériens attendant l'ouverture d'une ambassade pour avoir un visa ou indirectement une autorisation à l'accès aux biens et services. La genèse de la conquête