Algérie - PHOTOGRAPHIE

Exposition “Mon ami n’est pas d’ici”



Exposition “Mon ami n’est pas d’ici”
Afrique subsaharienne et Afrique du Nord ne se tournent pas le dos. Au contraire, les circulations de populations entre les aires arabes et noires forment dans cette partie du monde des espaces d’échanges depuis la nuit des temps. Cette exposition qui réunit huit jeunes photographes issus de cette région, souhaite interroger la présence permanente ou en migration de populations issues d’Afrique subsaharienne au sein des pays de l’Afrique septentrionale. Dans une recherche très ouverte, confiée au photographe Bruno Boudjelal, cette présentation cherche à susciter l’émergence de récits et de regards où s’expriment des présences, parfois souterraines, de communautés en mouvement ou en cours d’installation avec un intérêt particulier pour la question des flux migratoires. Il ne s’agit pas de reportages mais de regards subjectifs issus du cœur de la société. Sans tendre un miroir à la réalité contemporaine, l’exposition exprime des positions artistiques et les témoignages des migrants eux-mêmes. Une géographie émerge : Maroc, Algérie, Mauritanie, Libye, Égypte, Soudan, portée par les travaux de photographes pour la plupart exposés pour la première fois en France.

Les photographes exposés

salih basheer

Né en 1995, Umbada (Soudan), vit au Caire



Salih Basheer est un photographe free-lance qui concentre son travail sur les questions sociales‭. ‬Sa passion pour la photographie débute en 2016‭ ‬autour de la communauté soudanaise récemment réfugiée au Caire suite aux guerres et à la recherche d’une vie meilleure‭.‬

Il réalise alors que le photojournalisme a le pouvoir de changer et de ré-écrire l’Histoire‭. ‬Il collabore depuis avec Associated Press et couvre l’actualité politique et sociale du Soudan‭, ‬notamment les révolutions et les vagues de protestations de ces dernières années‭.‬

Ses photographies s’inscrivent dans un travail de documentation à long terme‭. ‬À‭ ‬travers les récits de celles et ceux plongés dans ces situations difficiles‭, ‬il cherche à se faire leur porte-voix et le narrateur de leurs histoires‭.‬

nada harib
Née en 1986, Tripoli (Libye), vit à Tripoli



Salih Basheer est un photographe free-lance qui concentre son travail sur les questions sociales‭. ‬Sa passion pour la photographie débute en 2016‭ ‬autour de la communauté soudanaise récemment réfugiée au Caire suite aux guerres et à la recherche d’une vie meilleure‭.‬

Il réalise alors que le photojournalisme a le pouvoir de changer et de ré-écrire l’Histoire‭. ‬Il collabore depuis avec Associated Press et couvre l’actualité politique et sociale du Soudan‭, ‬notamment les révolutions et les vagues de protestations de ces dernières années‭.‬

Ses photographies s’inscrivent dans un travail de documentation à long terme‭. ‬À‭ ‬travers les récits de celles et ceux plongés dans ces situations difficiles‭, ‬il cherche à se faire leur porte-voix et le narrateur de leurs histoires‭.‬

seif kousmate
Né en 1988 à Essaouira (Maroc), vit à Casablanca



Seif Kousmate est né en 1988‭ ‬à Essaouira‭, ‬au Maroc‭. ‬Photographe autodidacte spécialisé dans les questions sociales‭, ‬il a développé un langage visuel qui se situe entre la photographie documentaire et la poésie de la photographie d’art‭. ‬

Après une carrière de chef de projet dans le secteur du génie civil‭, ‬il s’est consacré professionnellement à la photographie en 2016‭. ‬Depuis lors‭, ‬il travaille sur différentes thématiques en Afrique‭ : ‬migration‭, ‬jeunesse‭, ‬esclavage‭… ‬Il a travaillé pendant trois ans sur le thème de la migration des Subsahariens à la frontière terrestre entre le Maroc et l’Europe‭, ‬plus précisément sur le Mont Gourougou où il a passé plusieurs semaines en immersion‭. ‬Il a également travaillé sur l’esclavage traditionnel en Mauritanie et sur la jeunesse rwandaise en 2018‭ ‬et 2019‭.‬

National Geographic explorer depuis 2018‭, ‬il a été sélectionné par World Press Photo comme 6×6‭ ‬Global Talent 2020‭ ‬et il est l’un des bénéficiaires du programme ADPP‭ (‬Arab Documentary Photography Program‭) ‬en partenariat avec Magnum Foundation et Prins Claus‭. ‬Son travail a été exposé en Europe et en Afrique‭ ; ‬il collabore avec des magazines et journaux internationaux tels que‭ ‬The York Times‭, ‬Newsweek‭, ‬Libération‭, ‬The Guardian‭, ‬El Pais‭, ‬NZZ‭ ‬entre autres‭.‬

malik nejmi
Né en 1973 à Orléans, vit à Orléans



‮« ‬Je suis un autodidacte‭, ‬un banlieusard de province qui commence à vivre de sa photographie‭. ‬J’ai appris la photographie au labo du lycée‭, ‬j’allais à Paris faire des photos comme Doisneau‭, ‬des amoureux‭, ‬des envols de pigeons‭. ‬J’ai fait quelques nus de mon frère‭, ‬j’écrivais des poèmes et je jouais de la guitare‭. ‬Nous étions une bande de jeunes artistes du début des années 90‭, ‬on manifestait‭ ‬contre les lois De Vacquet‭, ‬Pasqua‭. (…)‬

En 2001‭ ‬j’ai commencé à photographier ma famille marocaine avec cette expérience africaine en moi‭. ‬J’ai compris l’importance de mes images vis-à-vis de ma propre famille‭, ‬dans la manière par exemple‭ – ‬dans un contexte culturel‭ – ‬dont mes proches ont pu faire le deuil de ma grand-mère au travers de mes photographies‭. ‬Mon rôle de photographe s’est affirmé dans la sphère intime et colorée de cette maison familiale à Rabat‭. ‬J’ai compris qui j’étais et ce que je devais faire‭.‬‮ ‬‮»‬

‭(‬Source‮ ‬‭: ‬www.afriqueinvisu.org/l-ombre-de-l-enfance-saisissante,183‭.‬html‭, ‬2008‭)‬

hana gamal
Née en 1993, Le Caire (Égypte)



‮« ‬Durant les 18‭ ‬jours de la révolution‭, ‬j’ai été submergée par un sentiment indescriptible‭, ‬une énergie‭, ‬une rage qui ne pouvaient être compris que par les gens qui étaient là‭. ‬Au plus profond de moi‭, ‬je savais qu’un grand changement était sur le point de se produire‭. ‬J’étais témoin de l’histoire qui se faisait sous mes yeux et je voulais documenter ce qui se passait et d’une certaine manière‭, ‬garder cette mémoire avec moi pour toujours‭. ‬J’ai commencé à prendre des photos avec mon téléphone‭, ‬et depuis‭, ‬la photographie est devenue ma voix dans ce monde de fous et ma‭ ‬plus grande passion‭.‬‮ »‬‭ ‬

‭(‬Source‮ ‬‭: ‬www.leclectique-mag.com/discover-the-art-of-hana-gamal‭/)‬

lola khalfa
Née en 1988 à Annaba (Algérie)



‮«‬‭ ‬Resserrant progressivement ma focale sur des problèmes quotidiens aux questionnements personnels‭, ‬de théories philosophiques à‭ ‬une recherche plus précise‭, ‬je‭ ‬‮«‬‭ ‬creuse‭ ‬‮»‬‭ ‬un paysage mental et esthétique dans le champ de la photographie qui devient mon médium de prédilection et mon pays natal devient le berceau de ma quête photographique et artistique‭.‬

Ne cherchant le moindre effet de séduction‭, ‬bien qu’habitée d’une indiscutable force documentaire et sociale‭, ‬je privilégie une approche contemplative‭, ‬invitant chacun à interpréter ce questionnement autour de l’être et de la vie‭.‬‮ »‬

sinawi medine
Né en 1983 à Robto (Érythrée), vit à Nice


Dans mon exil j’ai vécu des périodes difficiles‭, ‬je me suis senti parfois spolié‭, ‬découragé‭, ‬à la recherche de mon identité‭. ‬À‭ ‬tout moment tout pouvait basculer‭. ‬En Méditerranée j’ai embarqué sur un bateau de pêche surchargé‭, ‬je garde cette image du ciel et de la mer agitée‭, ‬et le silence‭. ‬Tout cela résonne‭ ‬encore en moi aujourd’hui‭, ‬et si je ne le souhaite à personne‭, ‬j’ai compris que ce souhait ne suffisait pas‭. ‬C’est pour cela qu’après avoir documenté des situations d’urgence humanitaire en Méditerranée et en Europe‭, ‬je suis retourné en Afrique‭, ‬dans les camps de réfugiés‭, ‬pour raconter un peu‭ ‬de l’histoire tragique des Érythréens‭, ‬peuple silencieux de la Corne de l’Afrique‭, ‬leur donner la parole et mettre en lumière ce qui les pousse sur la route de l’exil depuis près de vingt‮ ‬ans‭.‬

abdo shanan
Né en 1982 à Oran (Algérie), vit à Alger



‮« ‬Dans l’art‭, ‬j’ai trouvé ma voix‭. ‬Dans l’art comme dans la photographie‭, ‬j’ai trouvé mes‭ ‬‮«‬‭ ‬non‭ ‬‮»‬‭ ‬et mes révoltes‭. ‬La photographie m’a donné une voix‭. ‬Je parle quatre langues Arabe‭, ‬Anglais‭, ‬Français et photographie parmi lesquelles la photographie est ma langue la plus forte‭. ‬Mon travail est strictement personnel d’autre part‭, ‬j’essaie de définir un terrain d’entente entre ce qui est personnel pour moi et la personne qui regarde mon travail‭. ‬Je crois qu’il est important d’établir une sorte de familiarité avec mon travail afin que le spectateur puisse y réagir‭. ‬Pour cela je travaille sur une photographie qui va au-delà de la photographie‭. ‬Plutôt une accumulation d’une série de photos qui contiennent des impressions‭, ‬des idées et surtout posent quelques questions au spectateur‭.‬‮ »‬

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