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EXPOSITION "LES HOMMES DE L'OMBRE", DE YACINE AIDOUD



EXPOSITION
Visible jusqu'au 4 août prochain à la galerie d'art Les Ateliers*, cette exposition est constituée d'une quarantaine d'?uvres ? l'aboutissement d'environ une année de travail ? à travers lesquelles l'artiste ose des interrogations existentielles et s'interroge sur le monde d'aujourd'hui ainsi que sur la nature profonde de l'homme."Cette représentation plastique est un vécu où l'onirisme est alimenté d'angoisses quotidiennes engendrées par les maux d'une société qui plonge l'humain dans les peurs ancestrales récurrentes provoquées par les faillites économiques, morales, culturelles, sociales et écologiques. Le monde d'aujourd'hui nous plonge et nous replonge dans les questionnements naturels que d'autres artistes se sont posés : ?Qui sommes-nous '' ?D'où venons-nous '' ?Où allons-nous ''", peut-on lire dans le texte de présentation de l'exposition les Hommes de l'ombre, de Yacine Aïdoud, qui se tient à la galerie d'art Les Ateliers depuis le 18 juillet et jusqu'au 4 août prochain. L'artiste, qui propose une quarantaine d'?uvres dans le cadre de cette exposition, répond à ces questions subtilement et implicitement en présentant un travail articulé autour de silhouettes errantes, inquiétantes et inquiètes.La plupart d'entre elles sont redoutables, viles et manipulatrices ; certaines sont soumises, asservies, manipulées. Dans ce chaos où les silhouettes n'ont ni sexe, ni âge, ni visage, il est difficile de distinguer le vrai du faux, le bien du mal... Il est difficile de répondre donc aux interrogations de Yacine Aïdoud, consignées dans sa présentation.Sans doute que le but de la démarche n'est pas de répondre aux questionnements mais d'en susciter d'autres, pour tenter de saisir et de cerner le monde d'aujourd'hui, où l'écrasante majorité des hommes nage dans un océan d'incertitudes et subit bien trop souvent la folie et la soif de pouvoir d'une minorité d'hommes. Sans scrupules, sans âme, sans une once d'humanité. Société de consommation et groupes de pression sont en tout cas au centre de ce travail, qui donne à réfléchir et à espérer des lendemains meilleurs. En outre, "cette exposition, nous signale l'artiste, est l'aboutissement d'un an de travail à peu près par laquelle j'explique ce qui s'est passé ces dix dernières années, que ce soit en Algérie ou dans le monde : l'exode, le terrorisme, la corruption..." Pour Yacine Aïdoud, qui essaie de véhiculer des messages subtilement, "il y a (dans les tableaux) des formes de croix, des formes de négation, de revendication, des silhouettes qui errent sur un échiquier... Ces ombres-là peuvent être nuisibles et en même temps ce sont des gens qui errent dans un espace, qui nous gèrent, qui tiennent l'échiquier, qui gèrent les pions, ils nous manipulent."Revenant sur sa démarche, l'artiste peintre ? qui est également décorateur et scénographe pour le cinéma ? nous a expliqué que "l'on choisit un thème et on travaille par rapport à ce qui se passe, à ce qu'on voit. C'est ça être un peintre engagé. En fait, on s'inspire de ce qui se passe autour de nous". Et d'ajouter : "Je fais un travail très engagé", tout en relevant qu'une peinture est "universelle", et chacun la ressent et la perçoit à sa manière. Par ailleurs, la galerie les Ateliers ? que Yacine Aïdoud a créée, ayant constaté que "les espaces culturels et galeries sont quasiment inexistants" ? ouvrira ses portes à des jeunes artistes pour des expositions à partir du mois de septembre.S. K.*173, boulevard Krim-Belkacem, Télemly, Alger.NomAdresse email





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