Algérie - Dinanderie

Exposant au Palais du Bey du 18 avril au 18 mai 2012 - Driss Amine-Khodja pour la sauvegarde de la dinanderie Constantinoise


Exposant au Palais du Bey du 18 avril au 18 mai 2012 - Driss Amine-Khodja pour la sauvegarde de la dinanderie Constantinoise
Exposant au palais du Bey dans le cadre du mois du patrimoine, Driss Amine-Khodja est l'un des fervents défenseurs de la véritable dinanderie Constantinoise. Pour lui, celle-ci se compose de 380 objets, du Mahbes à la Borma ouel Keskas en passant par Tassa oua Tefel, el Quetar (alambic), Tadjine des fêtes, Deloua, Siniet el Cahoua, el Ouadaya...Et actuellement seuls 5 à 10 % de cette gamme sont conservés dans le cuivre rouge (le cuivre jaune étant un dérivé du cuivre rouge).

Driss Amine-Khodja évoque le programme P3 A (Algérie, Tunisie, Maroc) et en Algérie le choix s'est porté sur la dinanderie et la bijouterie traditionnelle. Le cahier de charges vient d'être terminé par la commission européenne et l'application de ce programme se fera ultérieurement.

Auparavant, elle a voulu tenter une expérience sur la dinanderie avec 5 artisans. Ce programme type concentre le label et le référentiel des métiers de la dinanderie et doit tester les données du cahier de charges.

A propos de l'exposition du palais du Bey, il la taxera de catastrophique:

"Nous avons été envahi par la dinanderie syrienne qui est en matière jaune (laiton), c'est le stress qui a attiré les gens sans se pré-occuper de l'authenticité du produit", expliquera-t-il, ajoutant "il n y a plus d'artisans qui maitrisent la dinanderie purement constantinoise. Plus grave, il n'y a pas d'élèves pour composer la relève. J'ai pensé à créer cette école mais il n'ya pas eu de suite à mon idée. Le seul espoir qui reste est le travail réalisé à Alger à travers le cahier de charges de la dinanderie. Avec le cahier de charges et le label, on peut faire des formations, d'autant plus que la dinanderie de Constantine a été choisie à travers le SPL (service production locale). A travers ce projet on espère quelque chose pour la sauvegarde du patrimoine constantinois".

Driss Amine-Khodja regrette que la matière jaune importée au marché noir de la Tunisie, envahisse le marché. Mais il persiste à se sacrifier pour le patrimoine.

"C'est une lourde responsabilité mais je ne veux pas abandonner un héritage de 7 générations de dinanderie depuis 1827, exercé par les Amine-Khodja. Je suis le dernier et je me propose comme projet la reconstitution des 380 objets et de les laisser au musée dans un endroit sûr pour que les nouvelles générations en prennent connaissance".

Azziz K.
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