Algérie

Exportation Un «guide» pour le marché allemand



Dans le but de permettre aux entreprises algériennes d'accéder au marché allemand, l'un des plus importants en Europe, la chambre de Commerce et d'Industrie algéro-allemande (AHK), en étroite collaboration avec GTZ, l'agence de coopération allemande en Algérie, lance un guide destiné à la promotion des exportations hors hydrocarbures algériennes. Le «guide d'accès au marché allemand» est en fait réservé aux PME algériennes qui exercent dans le secteur hors hydrocarbures et qui trouvent toutes les peines à exporter leurs produits à l'ère de la mondialisation. A cet effet et à l'occasion de la publication de ce guide, une rencontre a été organisée, hier, à la chambre algérienne de Commerce et d'Industrie (CACI) à Alger. «La rencontre revêt une importance toute particulière pour notre pays», a déclaré le président de la CACI, M. Chami qui rappellera, à cette occasion, que l'accès au marché allemand «n'est pas chose facile». Le guide en question, dont des explications ont été présentées, hier, par les responsables de GTZ, contient, pour la partie algérienne, les informations essentielles et nécessaires pour des exportations de biens et services vers l'Allemagne. Il s'agit, selon AHK, du cadre juridique ou plus particulièrement des réglementations, des normes et des exigences administratives. Neuf secteurs très importants de l'économie allemande, ainsi que des stratégies de distribution et de marketing, des organismes professionnels allemands et beaucoup d'autres sources d'informations sont contenus dans le guide. L'objectif, note-t-on encore, est d'offrir une base de données fiables aux PME algériennes afin de leur éviter les «pièges» administratifs et ainsi d'aller droit au but pour économiser du temps et de l'argent, d'autant plus que notre pays est, depuis septembre 2005, lié à l'Europe par des accords d'associations. Ces derniers, a-t-on également souligné, hier, n'ont pas encore profité à notre pays qui a engagé des réformes tous azimuts. Quand on sait, par exemple, que la Tunisie et le Maroc ont exporté respectivement pour 11,5 et 12,7 milliards d'euros en 2006, alors que les exportations algériennes hors hydrocarbures n'ont pas dépassé le 1 milliard pour la même période, l'on devine aisément l'urgence d'une prise en charge du secteur. Bien évidemment cela passe nécessairement par la mise à niveau de nos PME mais aussi en agissant dans un cadre concerté. «Nous sommes convaincus qu'en Algérie certaines branches comme l'agroalimentaire et l'agriculture disposent, déjà aujourd'hui, d'un potentiel pour les opérateurs algériens du commerce extérieur», a indiqué, pour sa part, le directeur général de AHK, M. Andréas Hergenrother. D'après ce dernier son pays est particulièrement intéressé par les produits «bio» algériens notamment la datte et l'huile d'olive dont regorge notre pays au sud et au nord et qui ne sont pas disponibles dans les pays voisins de l'Allemagne. Le secteur de la sous-traitance, largement développé chez les pays voisins, poursuit encore le responsable de AHK, pourrait également constituer un autre facteur-clé pour le développement des industries en Algérie. Mais cela nécessite, dira-t-il, pour des raisons de compétitivité, une douane performante, complètement informatisée permettant une «connexion» entre les entreprises et les douanes via Internet, des structures logistiques et surtout portuaires performantes ainsi que les avantages d'une zone franche développée. Le directeur général de AHK qui déplore «l'absence d'institutions algériennes en Allemagne pour la promotion des exportations ou de l'économie», fera savoir que la plupart des produits algériens hors hydrocarbures sont inconnus à l'étranger. M. Andréas reste convaincu que les accords d'associations signés entre l'Algérie et l'Union européenne, «créent un cadre favorable pour la promotion des exportations et auront des effets bénéfiques pour les sociétés algériennes».
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