Evolution de Derrag

Le Gouvernement Général de l'Algérie décidait en 1883 :" La création des villages de Taza et Derrag et l'établissement de la route départementale de Téniet-el-Hadd à Boghar"

Le 10 avril 1890, le Journal Général de l'Algérie publiait: DERRAG (Création) Commune mixte de Téniet-el-Hadd sur le chemin de grande communication de Téniet-el-Hahh à Boghar, à 18 kms de Taza et à 53 Kms de Téniet-el-Hadd. Territoire de 2.498 hect. Lots de jardins irrigables. Terres propres surtout à la culture de céréales et à l'élevage.
Et le 29 mai 1890 " Par décision du Gouverneur Général, le centre à créer à Derrag portera le nom de LETOURNEUX"
Mais les créateurs, peut être, du village sont les Romains. Le village devait être un poste avancé sur le "lime romain" qui s'appelait "HANDISS" alors,c'est à dire la frontière sud de leur empire. A preuve les nombreux vestiges qui y restent et que personne n'a pris la peine de fouiller quand au vestiges. Voilà ce que disait une étude sur l'implantation romaine, publiée en 1884:

"Près de Téniet, sur une montagne, est Taza intéressant par les traces de l'établissement éphémère qu'essaya vers 1840 Abdelkader, à l'aide des déserteurs et de ses prisonniers Français: il y avait installé sa poudrerie. A sept kilomètres de là, sur la route qui conduit à Derrag, on rencontre un endroit que les indigènes appellent les ruines (El Kherba). D'après une tradition assez curieuse et qu'ils rappellent avec une certaine fierté, les gens de cette tribu, les Siouf, auraient pour ancêtres quelques vétérans mariés à des femmes du pays. Ces ancêtres auraient résisté beaucoup plus longtemps que tous leurs voisins à l'invasion arabe et ne se seraient enfin convertis que contraints et de guerre lasse ( peut être seulement au XIe siècle à la 2e invasion): d'où serait venu leur nom, attestant cette contrainte. Comme il est question de créer un village à Derrag, les découvertes que l'on fera dans la période des premiers travaux pourront servir à déterminer l'importance que les Romains, les devanciers des Français, ont attachée à l'occupation de la chaîne centrale. Une fontaine; un réduit fortifié qui la dominait, quelques blocs taillés épars, des sarcophages monolithes, voilà ce qu'on y peut voir actuellement. l'unique cultivateur qui y réside ayant eu l'occasion de creuser le sol pour faire un magasin de grains, a trouvé des pans de murs faits avec des matériaux de démolition, des fragments de jarre en terre cuite et une pierre de moulin.
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