Algérie - Revue de Presse


Tout a commencé en juillet 2001 aux Emirats arabes unis. Arrêté à Dubaï pour possession de faux passeport, le Franco-Algérien Djamel Beghal avoue aux policiers que son groupe préparait un attentat contre l?ambassade des Etats-Unis à Paris. Dès son extradition à Paris, après les attentats du 11 septembre 2001, il s?empresse de revenir sur ses déclarations. Il s?emmure ensuite dans le silence. Son parcours et les aveux de ses complices mettent à mal son innocence. Il est passé par l?Angleterre, puis l?Allemagne avant de rejoindre le Pakistan et les camps d?entraînement d?Al Qaîda en Afghanistan. Djamel Beghal s?est rendu dans des camps islamistes à Djalalabad (Afghanistan) en novembre 2000 où, selon ses premières déclarations, il a rencontré un adjoint d?Oussama Ben Laden, Abou Zoubeïda, capturé par les Américains en mars 2002 au Pakistan. Le projet d?attentat-suicide à Paris aurait été mis au point et approuvé par Abou Zoubeïda. Le candidat-kamikaze aurait été Nizar Trabelsi, un ancien footballeur professionnel tunisien. Selon l?accusation, Nizar Trabelsi devait s?introduire à l?ambassade des Etats-Unis à Paris en portant sur lui une ceinture d?explosifs. Arrêté en septembre 2001 en Belgique, Nizar Trabelsi y a été condamné à dix ans de prison, fin 2003. Des armes, des composants d?explosifs et des formules chimiques ont été saisis chez lui. A son procès, il a reconnu qu?il projetait bien un attentat, mais selon lui contre une base militaire en Belgique. Djamel Beghal et ses cinq présumés complices encourent jusqu?à dix ans de prison pour « association de malfaiteurs en vue de commettre un acte de terrorisme ». Son plus proche collaborateur, Kamel Daoudi, est arrêté en Angleterre fin septembre ; informaticien de formation, il est soupçonné d?avoir assuré la logistique et les communications du groupe. Djamel Beghal aurait recruté, au moins à partir de 1999, les membres de son réseau dans l?Essonne (sud de Paris) enrôlant même son beau-frère, Johann Bonte, également renvoyé devant le tribunal. Il est considéré comme le « chef opérationnel » d?une cellule française ayant des ramifications en Angleterre, en Belgique, en Espagne, aux Pays-Bas et en Allemagne. Il aurait fondé une cellule activiste en Hollande. En juin dernier, une cour d?appel néerlandaise a condamné quatre membres de cette cellule, dont un Français, Jérôme Courtailler, qui a été condamné à six ans de prison ferme. L?accusation s?appuie sur les dépositions de l?épouse de Djamel Beghal et de Nizar Trabelsi, qui accréditent l?idée que le groupe préparait bien une action violente. Sylvie Beghal, extradée d?Iran qu?elle avait gagné en 2002 depuis l?Afghanistan, a évoqué devant les magistrats français les préparatifs de l?attentat lors des séjours dans les camps d?Oussama Ben Laden. Il sera aussi interrogé sur ses liens supposés avec plusieurs figures de l?Islam radical, notamment l?intellectuel islamiste Tarik Ramadan, dont il aurait suivi les enseignements en Suisse en 1994. Le procès doit se prolonger jusqu?au 16 février.



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