Euro 2016

Les prétendants au titre sont nombreux pour cette année mais certaines nations surprises pourraient retourner la planète football comme la Grèce en 2004. Voici notre sélection des cinq équipes qui ont ce qu'il faut pour marquer l'histoire, alors que personne ne les imagine sur le toit de l'Europe.Hamsik peut porter une très solide SlovaquieC'est sans doute l'une des équipes les moins médiatisées de cet Euro, et pourtant la Slovaquie présente une bonne tête de vainqueur surprise. Son groupe, le B, est assez homogène pour permettre de se qualifier pour les huitièmes. Et après ' L'équipe de Jan Kovak pourra compter sur un Marek Hamsik au sommet de sa forme à 28 ans, comme il l'a encore prouvé contre l'Allemagne récemment.Pourquoi ils pourraient aller au bout : Parce que son collectif est hyper rodé et que sa colonne vertébrale Skrtel-Kucka-Hamsik est un mélange de physique, de technique et d'expérience dont peu de nations disposent. Le Pays de Galles, ce n'est pas seulement Bale Qui dit Pays de Galles dit Gareth Bale. Pourtant, la sélection galloise ne s'arrête pas simplement à l'attaquant du Real Madrid. Le trio du milieu Ramsey - Allen - Ledley offre vista, technique et dûreté. C'est d'ailleurs par sa rigueur défensive autour d'Ashley Williams et de Ben Davies que le Pays de Galles a pu accrocher sa place à l'Euro. Cela ne vous rappellerait pas une formule qui a fait ses preuves il y a douze ans, avec une arme fatale en plus 'Pourquoi ils pourraient aller au bout : Le Pays de Galles défend le fer, dispose d'une équipe homogène et peut compter sur une superstar pour conclure devant. Ca sent la bonne recette. La Pologne est mûre L'équipe polonaise devient une habituée de l'Euro avec une troisième participation de rang. Problème : les Polonais n'ont jusque-là jamais passé le 1er tour. Cela pourrait bien changer cette année. La sélection d'Adam Nawalka n'a été battue que par l'Allemagne en qualifications, et a fait tomber la Mannschaft à Varsovie quelques mois après son titre de championne du monde. En plus de Robert Lewandowski, l'équipe de l'aigle peut compter sur des éléments habitués du plus haut niveau (Szczesny, Piszczek, Krychowiak, Blaszczykowski, Milik).Pourquoi ils pourraient aller au bout : Avec ses 13 buts en qualifications, Robert Lewandowski a porté l'attaque polonaise au sommet avec 33 buts marqués, meilleur total en Europe. Et autour, ça ne manque pas d'expérience. La Croatie a tout pour réussir Sans être favori, la Croatie est bel et bien l'une des équipes les plus attendues de cet Euro. Au milieu, difficile de trouver une formation aussi fournie : Modric, Kovacic, Rakitic, Perisic, Brozovic. Des joueurs au profil ultra-technique qui doivent faire des dégâts dans le groupe D. S'ils parviennent à sortir de ce groupe difficile, les hommes d'Ante Cacic ont une carte à jouer. Une condition indispensable cependant : que la charnière Corluka-Vida tienne le choc et que Mario Mandzukic retrouve son sens du but pour convertir les offrandes de ses coéquipiers. La grosse cote de cet Euro.Pourquoi ils pourraient aller au bout : Parce qu'après leur échec de 2012 et 2014, c'est l'une des dernières chances de cette génération de briller. L'irrésistible ascension de l'Autriche Peu de gens auraient misé sur la qualification directe de l'Autriche, vainqueur de son groupe devant la Russie et la Suède. Les coéquipiers de David Alaba ont pourtant réalisé un parcours exemplaire (neuf victoires, un nul), témoin de leur progression manifeste. Solide défensivement autour du champion d'Angleterre Christian Fuchs, les Autrichiens sont en plus créatifs devant. Leur premier tour contre le Portugal, l'Islande et la Hongrie ne parait pas insurmontable, de quoi arriver lancé pour les matches qui comptent vraiment.Pourquoi ils pourraient aller au bout : Le jeu offensif autrichien se montrer irrésistible. Entre le talent d'Arnautovic, le dépositaire du jeu Junuzovic et le buteur Janko, le cocktail est détonnant. Coman, Sanches, Rashford, Mor, à les suivre attentivement Pour eux, pas de révisions d'examen ni de vacances entre amis. A tout juste 18 ou 19 ans, ces cinq joueurs constituent les potentielles bonnes surprises du championnat d'Europe, qui s'est ouvert hier en France. Du Turc Mor au Français Coman en passant par l'Anglais Rashford, petite revue d'effectif de ces talentueux précoces. Emre Mor (18 ans, Turquie)Son profil : Un dribbleur de poche comme les grandes compétitions en révèlent régulièrement. Petit, vif, gaucher et surdoué techniquement, Mor a tout pour régaler le public français.Comment il est arrivé à l'Euro : Il a été l'invité surprise de la liste dévoilée par Fatih Terim. Mor a passé le premier match sur le banc (une défaite 2-1 en Angleterre). Depuis, il est entré à la mi-temps des deux matches de sa sélection? avec deux victoires à la clé (1-0 contre le Monténégro et la Slovénie). Il pourrait être propulsé comme titulaire au poste de milieu offensif, aux côtés de Turan et Calhanoglu.Le truc qui donne envie de le voir : Le Borussia Dortmund a officialisé, mardi, son recrutement en provenance de Nordsjaelland, au Danemark. Avant de le voir affoler - avec Ousmane Dembélé - les défenses de Bundesliga, profitons de le voir fouler les pelouses françaises à l'Euro. Renato Sanches (18 ans, Portugal)Son profil : Celui d'un milieu relayeur, doté d'un énorme volume de jeu. Sous les couleurs du Benfica, Sanches a démontré qu'il pouvait être omniprésent à la récupération, très à l'aise techniquement et dangereux offensivement. Sa frappe de balle constitue un danger permanent.Comment il est arrivé à l'Euro : Par la grande porte. Ses performances en club ont évidemment attiré l'?il du sélectionneur portugais, qui l'a convoqué en avril pour le dernier rassemblement avant l'Euro. Une mi-temps convaincante en Belgique (victoire 2-1) lui a assuré sa place parmi les 23 à l'Euro. Il est entré en jeu lors des trois matches de préparation.Le truc qui donne envie de le voir : Les 80 millions d'euros (bonus compris) que le Bayern Munich a investis sur lui. Alors qu'il rejoindra l'Allemagne après l'Euro, cela peut être le moyen idéal pour Sanches de lancer sa carrière au plus haut niveau. Marcus Rashford (18 ans, Angleterre)Son profil : Rashford a montré ces derniers mois les qualités d'un attaquant rapide, explosif et très adroit devant le but. Comment il est arrivé à l'Euro : A la faveur d'une saison fulgurante. Pour son premier match en pro en février à Manchester United, il inscrit un doublé contre Midtjylland (5-1). Pour ses débuts en Premier League contre Arsenal, il inscrit un doublé en trois minutes et signe une passe décisive (3-2). Pour son premier derby mancunien, il fait gagner MU face à City (1-0) en mars. Pour son premier match en sélection, il marque en moins de trois minutes contre l'Australie. Et le voilà, évidemment, à l'Euro. Le truc qui donne envie de le voir : Evidemment, son image de jeune prodige au milieu d'une attaque anglaise revigorée et pléthorique (Kane, Rooney, Vardy). On l'imagine déjà entrer et délivrer les Three Lions pour son premier match à l'Euro? Breel Embolo (19 ans, Suisse)Son profil : Lui aussi attaquant, Embolo brille par sa polyvalence et sa faculté à prendre de la vitesse et à éliminer son vis-à-vis. Redoutable face au but, il fait preuve d'une grande maturité dans son jeu. Comment il est arrivé à l'Euro : En finissant champion de Suisse avec le FC Bâle et en participant aux derniers matches de qualification de la Suisse (1 but et 4 passes décisives en 5 matches). Précoce parmi les précoces, lancé en Ligue des champions à seulement 17 ans face au Real Madrid, Embolo n'a pas froid aux yeux quand il s'agit de franchir les étapes plus vite que les autres. Le truc qui donne envie de le voir : Pour lui, l'Euro aura un enjeu particulier. Suivi par quelques grosses écuries européennes, dont Manchester United, il pourrait profiter de la compétition continentale pour faire passer un nouveau cap à sa carrière. Kingsley Coman (19 ans, France)Son profil : Coman est un pur ailier, délicieux quand il s'agit de prendre la vitesse sur un couloir, qu'il s'agisse de le faire pour centrer ou pour rentrer dans l'axe. Vif et doué techniquement, le joueur du Bayern Munich a brillé lors de ses dernières apparitions en Bleu. Comment il est arrivé à l'Euro : Le joueur formé au PSG a profité, c'est indéniable, des absences de Valbuena et Benzema pour se frayer une place en Bleu. Mais il le doit surtout à ce qu'il a montré cette saison en sélection, notamment face à la Russie en mars (4-2) en une mi-temps seulement. Le truc qui donne envie de le voir : La maturité qu'il a montrée dans les grands rendez-vous. Malgré son âge, Coman a déjà touché au très haut niveau, que ce soit au PSG, à la Juventus ou au Bayern Munich. En Ligue des champions, il s'est montré à son aise dans des matches décisifs, comme face à la Juventus en huitième de finale retour (4-2).