Eugene Delacroix

Eugene Delacroix
Eugene Delacroix
Ne sois pas étonné si la foule, ô poète,
Dédaigne de gravir ton oeuvre jusqu'au faîte ;
La foule est comme l'eau qui fuit les hauts sommets,
Où le niveau n'est pas, elle ne vient jamais.
Donc, sans prendre à lui plaire une peine perdue,
Ne fais pas d'escalier à ta pensée ardue :
Une rampe aux boiteux ne rend pas le pied sûr.
Que le pic solitaire escalade l'azur,
L'aigle saura l'atteindre avec un seul coup d'aile,
Et posera son pied sur la neige éternelle,
La neige immaculée, au pur reflet d'argent,
Pour que Dieu, dans son oeuvre allant et voyageant,
Comprenne que toujours on fréquente les cimes
Et qu'on monte au sommet des poèmes sublimes.
Théophile GAUTIER (consolation)
Une petite remarque :
J’aime profondément la poésie ; elle m’accompagne et m’inspire chaque jour.
J’aimerais que vous me permettiez d’en publier de temps en temps, quelques vers qui touchent, qui éclairent où qui apaisent.
Votre présence rend cet espace vivant, et la poésie y trouvera toujours des oreilles sensibles.