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Etudiants et enseignants s'organisent



Etudiants et enseignants s'organisent
Le Collectif national autonome pour l'enseignement de la langue amazighe pointe du doigt l'insuffisance et l'absence de moyens matériels et humains qui sont derrière les lacunes enregistrées dans l'enseignement de cette langue.
D es étudiants, des enseignants et des militants de la cause amazighe viennent de créer un Collectif national autonome pour l'enseignement de la langue amazighe pour défendre cette langue. Leur première et principale revendication est l'abolition du statut facultatif pour l'enseignement de la langue amazighe.
«Malgré son introduction dans la Constitution comme langue nationale et l'introduction de l'enseignement dans 16 wilayas en 1995, l'enseignement de tamazight risque de se trouver dans une situation irréparable», relèvent non sans regret les membres du Collectif dans un communiqué rendu public à l'issue de l'assemblée générale d'installation des membres du bureau, tenue à Tizi Ouzou.
Le bilan établi par ce Collectif sur l'enseignement de tamazight est peu reluisant. Il met en avant le grand recul de l'enseignement de cette langue.
Ce recul, comme l'explique le Collectif, est intiment lié au fait que «tamazight, aujourd'hui, n'est enseignée que dans six wilayas. La note sur le bulletin scolaire est facultative et bénéficie d'un volume horaire en dessous des autres matières avec 3 heures par semaine seulement».
Le Collectif national autonome pour l'enseignement de la langue amazighe pointe du doigt l'insuffisance et l'absence de moyens matériels et humains qui sont derrière les lacunes enregistrées dans l'enseignement de cette langue. Un appel est lancé aux services concernés, à savoir le ministère de l'Education nationale, pour remédier aux facteurs rendant «difficiles» l'enseignement de cette langue.
Outre la suppression du caractère facultatif de cette matière, les enseignants et étudiants préconisent l'augmentation du volume horaire dédié à l'enseignement de cette langue et l'introduction de cette matière dès la première année primaire. Il s'agit aussi, selon le Collectif autonome, de revaloriser le coefficient de cette matière.
La promotion de l'enseignement de tamazight, décidé en réponse à la demande pressante de la société, ne peut se faire sans la volonté politique. Cette dernière ne peut se concrétiser sans la généralisation de son enseignement, comme toute autre matière pédagogique.
En 1995, avec l'introduction du tamazight dans le système éducatif du pays, 16 wilayas se sont lancées dans l'enseignement de cette langue nationale consacrée par la Constitution.
Aujourd'hui, elle n'est présente que dans dix, voire neuf wilayas.
Près de 240 000 élèves, tous cycles confondus, étudient actuellement tamazight, dont 90% sont localisés en Kabylie, précisément à Tizi Ouzou, Béjaïa et Bouira. Ce qui reste en deçà des objectifs assignés.


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