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Étude mondiale de la banque HSBC



Étude mondiale de la banque HSBC
Tour d'horizon à partir de la dernière étude «L'avenir des retraites» de la banque HSBC — 8e édition du genre — publiée ce mardi 20 janvier 2015 : elle a été réalisée par Ipsos Mori en août et septembre 2014 pour le compte de HSBC.Plus de 16 000 personnes ont été interrogées en ligne dans 15 pays : Royaume-Uni, Etats-Unis, France, Canada, Australie, Inde, Hong Kong, Singapour, Brésil, Taïwan, Emirats arabes unis, Mexique, Malaisie, Indonésie, Turquie.Réalisée pour le compte de la HSBC, «L'avenir de la retraite» est une série d'études indépendantes de premier plan sur les tendances mondiales en matière de retraite.Elle offre des observations bien documentées relativement aux principales préoccupations découlant du vieillissement des populations et de l'augmentation de l'espérance de vie partout dans le monde. L'enquête est représentative pour chaque pays des personnes de 25 ans et plus en activité ou à la retraite. Les résultats mondiaux correspondent à la moyenne des pays et territoires ayant fait l'objet de l'enquête.L'étude HSBC porte sur 15 pays différents et permet d'intéressantes comparaisons. Notez cependant que les moyennes mondiales ne sont pas pondérées en fonction de la population. Un Canadien interrogé a ainsi autant de poids qu'un Taïwanais ou qu'un Turc. Dans le cas qui nous intéresse ici, les personnes interrogées dans ces 15 pays sont moins d'un quart (23%) à anticiper une baisse de leur qualité de vie. Il n'est pourtant pas rare de voir ses revenus diminuer et son niveau de vie se dégrader quand on arrête de travailler.Des actifs qui ne se précipitent pas pour se préparerParmi les pays développés concernés par l'étude, les Français ne sont pas les plus pressés pour se mettre à épargner. 29% d'entre eux considèrent que l'âge maximal auquel les gens doivent commencer à se préparer pour leurs vieux jours est de 30 ans s'ils veulent conserver une qualité de vie similaire. Le passage du monde actif à celui de la retraite est souvent délicat financièrement. Lorsqu'on interroge les retraités, 41% d'entre eux indiquent que leur niveau de vie est moins bon qu'avant leur retraite. Le taux de remplacement (part que représente la pension versée par rapport au dernier salaire) est de 68,6% en cas de départ à taux plein (en France par exemple) pour la génération née en 1953, selon le Conseil d'orientation des retraites. Et il devrait baisser au cours des prochaines années. Les Turcs, les plus nombreux en proportion à se plaindre d'un niveau de vie inférieur, alors que la moyenne mondiale se situe à 25% d'après l'enquête HSBC. Les Américains, les Brésiliens ou encore les Anglais semblent beaucoup moins déçus par les prestations reçues.L'épargne complémentaire pas encore dans les mœursUn peu partout dans le monde, les actifs sont nombreux à ne pas pouvoir ou à ne pas vouloir épargner pour leur retraite. 48% des actifs interrogés sont dans ce cas en France, contre 25% aux Etats-Unis, 26% en Inde ou 37% au Royaume-Uni.Ces actifs estiment que leur épargne personnelle (hors pensions de retraite) devrait durer seulement 8 ans à partir de leur départ en retraite, contre 11 ans en moyenne dans le monde.Il faut dire que dans certains pays, les pensions versées par le régime général et la complémentaire obligatoire fournissent encore 85% des revenus des retraités, alors dans les seuls pays de l'OCDE ( pays riches), ce ratio tombe à 63% et dans la plupart des pays émergents, il est bien inférieur. Il est donc assez logique que ceux qui versent beaucoup d'argent via leurs cotisations disposent de moins de sous à mettre de côté pour leur retraite que les habitants d'autres pays dont les systèmes de retraite sont moins centralisés. Mais de plus en plus d' actifs sont toutefois en train de changer leurs habitudes et ils investissent de plus en plus dans l'épargne retraite individuelle.Une prise de conscience de la nouvelle générationLa donne a changé : une inflexion dans les attitudes des nouvelles générations ' Une inflexion des comportements apparaît dans les nouvelles générations, qui semblent avoir pris acte d'un certain nombre de changements quant à la retraite (recul de l'âge de la cessation d'activité, difficulté à maintenir le niveau de vie antérieur). Ils semblent davantage prêts à épargner, mais sont aussi ceux qui peuvent le plus difficilement le faire étant donné leurs revenus plus limités et leur position dans le cycle de vie (arrivée d'enfants, achat immobilier).25% des 25-34 ans sont plus confiants en leur avenir financier que l'an passé.A la question de l'âge de la retraite, 11% des 25-34 ans répondent «jamais» et ceux qui évoquent un âge de retraite parlent de 65 ans, soit un an plus tard que les répondants plus âgés.Les conclusions de cette étude démontrent que des millions de retraités dans le monde entier ressentiront les effets de la crise économique mondiale pendant des décennies.LSRÉtapes pratiques pour une meilleure retraiteDans cerains pays, voici quelques conseils qui sont présentés comme importants et des mesures pratiques tirés des résultats de l'étude qui pourraient aider les actifs qui en ont les moyens à mieux planifier leur avenir financier. * Commencer à épargner tèt. La retraite peut sembler à des années-lumière quand on est jeune, mais deux retraités sur cinq (40%) affirment que leur niveau de vie à la retraite serait meilleur s'ils avaient commencé à épargner plus tèt. Il est capital de commencer à cotiser à un régime de retraite le plus tôt possible. * Savoir combien on aura besoin”? réellement. Comme l'espérance de vie augmente, ce qui est une bonne nouvelle, la durée moyenne de la retraite pour nombre de retraités dans les pays riches est de 24 ans. Malheureusement, ils ne peuvent maintenir le style de vie désiré que pendant 10 ans, ce qui veut dire qu'ils devront vivre pendant 14 ans avec moins d'argent qu'ils le souhaiteraient. Commencez à réfléchir au style de vie que vous souhaitez pendant toute votre retraite et aux montants dont vous aurez besoin pour le financer. * Renflouer les régimes de retraite complémentaire. Si, comme près de 20% parmi ceux qui ont été sondés, la crise économique mondiale a eu des répercussions directes et significatives sur votre capacité d'épargner en vue de la retraite, 2015 sera-t-elle une bonne année pour cotiser au maximum pour alimenter son compte d'épargne retraite ou retraite complémentaire ' * Prévoir les imprévus. Près d'un répondant en âge de travailler sur cinq (19 %) a indiqué que la maladie ou un accident l'avait empêché de travailler (cela s'applique aussi au conjoint) et de continuer à épargner autant en prévision de sa retraite. Nul ne peut prévoir l'avenir, mais songez à ce qui pourrait arriver et aux conséquences que cela pourrait avoir sur votre planification financière.Les femmes restent les plus fragiliséesLes femmes sont plus vulnérables que les hommes à la retraite. Les deux précédentes études HSBC sur les retraites l'avaient déjà souligné et la tendance se confirme : plus de 50% des femmes interrogées déclarent que leur capacité à épargner a baissé depuis l'année dernière (vs 42% des hommes).Les femmes ont moins confiance que les hommes en leur capacité à maintenir un niveau de vie confortable à la retraite (70% vs 52% des hommes). 61% craignent des difficultés financières une fois retraitées (vs seulement 44% des hommes). Elles estiment que leur épargne personnelle ne durera que 5 ans pendant leur retraite (vs 8 ans l'an passé).





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