Eternelle frilosité
Parcellaires, ponctuels et souvent dictés par l?urgence, les efforts consentis par la puissance publique pour améliorer les conditions de vie des citoyens n?arrivent pas encore à susciter l?espoir, à chasser un défaitisme réel. Les ripostes « glissent » sur les problèmes, sans parvenir à les régler convenablement. Il y a du dépit à ressentir quand, on constate que l?insalubrité, le manque d?hygiène sur la voie publique font de vieux os, mettant la collectivité en état de défaillance chronique. Y a-t-il une fatalité insurmontable et accablante pour en finir avec le mal ? Une administration locale, paperassière, tatillonne et procédurière gêne le citoyen et l?exaspère. Bon pied, bon ?il, elle sévit encore à l?ère de l?informatique tous azimuts. Plutôt que de lui limer les griffes, on s?accommode avec ses tourments et ses caprices. Il faut une brouette de documents pour faire aboutir une démarche. Les exemples peuvent s?égrener à satiété. Gérer convenablement une cité suppose, jusqu?à preuve du contraire, un plan, une stratégie, des méthodes que l?on met en pratique et qui, normalement, donnent des résultats même sur le court terme. Une mesure positive doit avoir dès l?immédiat de bonnes retombées. C?est une règle vérifiée et observée partout. Le citoyen garde toujours l?impression que les pouvoirs publics persistent à jouer au Don Quichotte. Peut-être, à leur corps défendant, c?est que l?action est intrinsèquement précaire, sporadique qui finit par dévoiler ses limites. On décèle comme une frilosité ou une inaptitude à rechercher et à appliquer des pratiques innovantes, audacieuses, en rupture de ban avec des procédés traditionnels. Une volonté forte qui tienne compte du citoyen et des expériences en cours partout ailleurs.
Posté Le : 27/01/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed B.
Source : www.elwatan.com