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Et si l’Algérie n’a plus ni gaz ni pétrole?


Et si l’Algérie n’a plus ni gaz ni pétrole?




Les amours d’un journaliste, le nouveau roman de Abderrahmane Zakad, traite de l’état d’une Algérie sans gaz ni pétrole et bien entendu sans rente. Tag aâla men tag ! Le roman sort en librairie cette semaine.

Il raconte l’Algérie sans gaz ni pétrole, appauvrie et exsangue.

Un journaliste, Réda, fouille dans les archives et sort les affaires scabreuses qui ont miné le pays. Mais dans le malheur et la décadence, bourgeonne un amour entre Réda et Lilia, une jeune avocate, qui sont l’espoir pour le pays. L’Algérie se relèvera-t-elle?

La réponse est dans le livre dont voici, résumée, la thématique: «Nous sommes en 2022. Une météorite de 5 km de diamètre tombe sur le Sahara et le désintègre. Tout le pétrole et le gaz brûlent. Pendant un mois, il a fait nuit noire dans tout le pays couvert par les fumées, les poussières et les scories. Peu à peu, l’Algérie perd ses richesses, la rente et le moral. La population des villes a fui vers la campagne. On ne sait plus cultiver la terre et les pratiques ancestrales ont été oubliées. La faim sévit, la pauvreté s’affiche et devant la misère les spéculateurs poussent et s’ingénient. Certains s’enrichissaient dans l’agriculture après avoir fait revenir les colons. Le caïdat se réinstalle et les marabouts réapparaissent. Sans pétrole et sans gaz, les véhicules ne circulent plus, en plus des pièces de rechange qu’on ne trouve plus sur le marché faute d’argent pour l’importation. C’est donc les carrioles, les chameaux et les ânes qui livrent les marchandises et les produits agricoles. Les quartiers d’Alger regorgent de vaches et de chèvres dans des étables construites près des lieux publics pour améliorer l’alimentation par le lait et le fromage. Seule la sardine reste maîtresse de l’alimentation et on s’était lancé dans la fabrication de barques pour aller la pêcher. De Kabylie, un commerce florissant s’est développé et on voit des ânes avançant en longue file sur les autoroutes pour livrer les olives et les figues. Les industriels, étrangers et algériens, ont quitté le pays. Seul Hamoud Boualem continue à produire sa gazouze. L’Algérie a reculé vers le XIVe siècle et Alger est redevenue une ville de 200. 000 habitants. En quelques années, la faillite est déclarée, la Banque centrale ferme ses portes. Le salaire des fonctionnaires est assuré par le Sénégal dont l’épouse du président est algérienne, l’électricité est fournie par la Tunisie et la Libye refuse de nous aider. Le Niger et le Tchad nous aident avec des envois de manioc et de cacahuètes. C’est l’occasion pour le Maroc d’occuper Tindouf et Béchar. La France ne veut pas se mêler de ce qui arrive à l’Algérie mais elle agit en douce pour que ça s’aggrave. Les Algériens en France demandent tous la nationalité française. C’est une aubaine pour les pieds-noirs encore en vie. Avec leurs enfants ils reviennent au pays et demandent à récupérer leurs biens. La justice les leur restitue. Benjamin Stora et le fils d’Enrico Macias s’installent à Constantine et retrouvent les amis d’antan. Les anciens juifs de la rue de Chartre et de la rue Bab Azzoun rachètent leurs magasins. A Alger et dans les grandes villes, tout est vendu: Bernard Henry-Lévy achète tous les théâtres et les cinémas avec l’argent du Qatar pour installer des cyberactivistes, la Bibliothèque nationale est achetée par Tati, le Palais du peuple vendu aux Chinois et le port aux Japonais pour la pêche au thon. L’ENTV n’existe plus, c’est Al Jazeera qui nous prête gracieusement deux heures d’émission par jour animée par Biyouna, devenue qatarie, qui essaie de nous remonter le moral. Un jeune journaliste et une jeune avocate se rencontrent. Ils font connaissance, s’apprécient, s’amourachent et deviennent amis. Au cours de leurs discussions et suite à la lecture de vieux journaux, ils découvrent que du temps d’un président oublié qui s’appelait Boumediène, l’Algérie était un pays en construction, riche et respecté. Ils décident alors de mener des enquêtes pour savoir pourquoi le pays est devenu si pauvre. En fouillant dans les archives, en questionnant quelques intellectuels qui n’ont pas fui, ils déterrent les vieilles affaires et cherchent à comprendre les raisons qui avaient empêché le pays de se développer. L’Algérie s’en sortira-telle? La réponse est dans le livre.»


Abderrahmane Zakad


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