ESS : La crise couve

Si l'Entente a repris confiance suite à sa victoire contre le PAC et si l'équipe est remontée sur le podium en chassant la pression qui pesait sur elle, tout n'est pas parfait pour autant. Car il y a un problème qui risque d'éclater à tout moment et qui peut entraver la bonne marche de l'équipe. Il s'agit d'une crise financière qui couve depuis quelques mois déjà et qui s'accentue de jour en jour. Pour en avoir une idée, sachez que les joueurs de l'ESS n'ont pas été payés depuis le mois d'août. Hormis quelques primes de matchs encaissées, ils n'ont encore rien touché de leurs salaires, sachant que certains joueurs cumulent plusieurs mois de retard. Face à cette situation, la direction semble impuissante bien que d'énormes efforts sont déployés.La franchise de la direction a calmé les esprits
Mais sur le terrain, cela ne se voit pas vraiment et ce, pour quelques bonnes raisons. La première, c'est la franchise de la direction du club qui a avoué aux joueurs qu'il y a un gros problème financier et que, pour le moment, elle n'est pas en mesure de les régulariser. Cela les a calmés un peu car ils ont apprécié cette franchise de la part des dirigeants. C'est mieux en effet, que de faire des promesses et de ne pouvoir les tenir, comme cela fut le cas la saison passée où les joueurs avaient eu recours à des mouvements de grève pour protester, à l'image de ce qui s'était passé la veille de la demi-finale de la coupe d'Algérie contre le MCA, ou même à l'approche de la finale. Cette position de la direction, qui a choisi de ne rien cacher et de tout dire aux joueurs a en effet, quelque peu désamorcé l'implosion.
Pour le moment, les joueurs ont choisi de patienter
L'autre raison, c'est le comportement responsable des joueurs qui semblent comprendre la situation. Ils savent qu'il n'y a pas d'argent et que de ce fait, ils n'ont qu'à patienter. Ils savent qu'un mouvement de grève ou de protestation pour réclamer leur dû ne servirait à rien si ce n'est envenimer la situation. Et puis, le fait que la majorité des clubs de Ligue 1 Mobilis sont dans la même situation les rassure un peu. A partir de là, ils ont choisi de patienter et de travailler.
Madoui et Zorgane les plus touchés
La troisième raison, c'est que le staff technique de l'ESS n'est pas épargné. Les entraîneurs de l'Entente, Madoui et Zorgane notamment, seraient même les plus touchés, mais ils font en sorte de ne pas le montrer. Madoui est habitué à ce genre de situation par le passé, il connait parfaitement le problème, mais il est sûr que ça va se régler. Avec Zorgane, ils ont décidé de rassurer les joueurs et de faire en sorte que cela n'influe pas sur le travail ni sur la compétition. Eux aussi ont choisi de patienter et de faire patienter les joueurs.
Jusqu'à quand '
Cela dit, on ne peut pas savoir jusqu'à quand les joueurs pourront attendre. On ne connait pas vraiment les détails de l'accord avec la direction du club, mais celle-ci devrait penser à faire plus d'efforts pour diminuer un tant soit peu l'impact de cette crise. L'équipe va aborder la dernière ligne droite de cette phase aller qu'elle doit parcourir sans le moindre faux pas. Pour ce faire, une petite motivation financière s'impose, au moins le versement d'une mensualité. C'est pour cette raison que le président Hammar multiplie ces derniers temps les déplacements à Alger dans le but de signer des contrats avec de nouveaux sponsors, dont l'apport pourrait justement, atténuer la crise.