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Espagne
Pedro Sanchez, qui avait tout l'appareil du PSOE contre lui, et était poussé à user du financement participatif pour sa campagne, a obtenu 50,2 % des suffrages, loin devant sa grande rivale, la présidente de l'Andalousie, Susana Diaz (39,9 %), et l'ancien président du Pays basque, Patxi Lopez (9,9 %).Le taux de participation de cette élection importante et décisive pour l'avenir du parti politique PSOE a atteint les 80%. Le résultat de la primaire sera validé lors d'un congrès, les 17 et 18 juin à Madrid, qui pourrait rétablir ou remettre en cause la paix et la stabilité de cette formation politique espagnole.Ainsi, les dirigeants socialistes, en l'occurrence les grands ténors et les principaux barons régionaux, qui avaient poussé Pedro Sanchez à la démission en octobre 2016, alors qu´ils critiquaient ses mauvais résultats électoraux lors des élections législatives de décembre 2015 et de juin 2016 (90 puis 85 députés sur les 350 du Parlement espagnol), viennent de subir un coup dur par le choix des militants pour le retour de Pedro Sanchez à la tête du parti socialiste espagnol PSOE. Economiste de formation et candidat malheureux aux dernières élections, le patron du PSOE promet une opposition indiscutable, claire et ferme au gouvernement conservateur de Mariano Rajoy et un rapprochement avec le parti de gauche radicale Podemos. «Le Parti socialiste va mener une opposition utile pour défendre la majorité qui souffre de la précarité de l'emploi, des mesures d'austérité des conservateurs et des scandales de corruption du Parti Populaire», a-t-il déclaré aux militants.Sur les plans économiques et politiques, les divergences sont importantes. Alors que Susana Diaz défendait les principes du socialisme démocratique, M. Sanchez a clairement affiché son intention de prendre un virage à gauche pour récupérer l'essence du socialisme, de la vraie gauche et construire une nouvelle social-démocratie.Il est prêt pour cela à s'allier avec le nouveau parti de gauche radicale, Podemos, avec qui Mme Diaz voulait, au contraire, mettre le plus de distance possible, elle qui gouverne en Andalousie avec le soutien du parti centriste et libéral Ciudadanos. Pedro Sanchez est le seul à penser travailler avec Podemos, comme le PSOE le fait déjà au niveau municipal et régional.Mariano Rajoy, qui dirige un gouvernement minoritaire depuis six mois, a pu faire passer jusqu'à présent plusieurs mesures avec le soutien du PSOE. Mais une opposition méthodique de la deuxième force politique d'Espagne risque de le pousser aux urnes avant la fin de son second mandat en 2020, selon certains analystes. En perte de vitesse depuis des années, comme la plupart des partis sociaux-démocrates en Europe, le PSOE, en huit ans, est tombé de 169 à 85 députés.


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