Algérie

Escalade du conflit en Somalie


Raids de l’aviation éthiopienne L’escalade de la violence se poursuit en Somalie. Des chasseurs de l’armée de l’air éthiopienne ont bombardé, hier, deux aéroports du pays, dont celui international de la capitale, Mogadiscio, contrôlée par le Conseil des tribunaux islamiques (CTI), le mouvement islamiste qui s’est emparé de la majeure partie du pays aux dépens du fragile gouvernement de transition soutenu par les Occidentaux. Dimanche soir, le Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi, avait annoncé que son pays était «forcé à entrer en guerre pour se défendre contre les attaques des extrémistes» après que le CTI ait décrété la guerre sainte contre ce pays à majorité chrétienne. Il s’agissait de la première confirmation d’Addis-Abeba de son engagement en Somalie, alors que des témoins signalaient cette présence depuis des semaines. Les chasseurs éthiopiens ont effectué des passages à très basse altitude, larguant au moins deux bombes sur le plus grand aéroport de Somalie qui venait de rouvrir après la prise de contrôle de Mogadiscio par les miliciens du CTI. Il s’agissait de la première attaque directe sur le secteur. Peu après, l’aéroport de Baledogle, à une centaine de kilomètres de Mogadiscio, a été bombardé, a annoncé un membre de la milice islamiste. Quelques heures après ces attaques, le leader des tribunaux islamiques, le Cheikh Hassan Dahir Aweys, a atterri à Mogadiscio à bord d’un petit avion, vraisemblablement en provenance d’Erythrée, pays rival de l’Ethiopie. Dimanche, la Somalie avait connu un regain de violence avec le bombardement par des avions éthiopiens de plusieurs villes contrôlées par les milices islamiques. La Somalie, livrée aux rivalités de clans, ne possède plus d’Etat depuis le renversement du dictateur Mohamed Siad Barré en 1991.


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