Es Sénia - Piratage des codes d’accès

Une arnaque bénie par les clients A Es Sénia, comme pratiquement dans la majorité des autres villes du pays, les téléspectateurs restent à l’affût de la moindre information concernant la disponibilité des codes d’accès aux programmes de télévision diffusés par satellite. Depuis le verrouillage des codes et l’efficacité des dispositifs de cryptage des chaînes françaises notamment, les téléspectateurs sénialis sont privés des chaînes «TPS». L’engouement pour ces programmes s’explique par l’utilisation du français, langue d’expression des émissions, bien sûr, mais également par une sorte de fidélité à des émissions dont les Algériens sont friands. Des émissions culturelles, sportives, éducatives et des films qui offrent un large éventail ainsi que des choix variés à un public exigeant, en remplacement des programmes monotones et répétés sur les chaînes nationales, sans oublier les enfants qui trouvent, également, leur compte. C’est à ce titre que toute une industrie du piratage a vu le jour et qu’elle est en train de se développer. Il est fréquent de voir des revendeurs de TV, HI-Fi et autres appareils électroniques, disposer d’un ordinateur pour le flashage des démodulateurs. Une véritable chasse aux codes est lancée et le vocable de «mise à jour» est sur les lèvres des «satellitovores» qui s’en vont, chaque semaine, carte en poche se «mettre à jour», le temps d’une semaine. Ce manège se reproduit à intervalles réguliers. La nouveauté, dans cette arnaque qui s’effectue avec le consentement du téléspectateur est la disponibilité d’un nouveau produit. Il s’agit d’une carte, piratée bien sûr, qui a une capacité de décodage d’un mois et qui se vend à 9.000 dinars. Certains revendeurs assurent que les commandes sont importantes et ne permettent pas aux prix de baisser. Le problème, reconnaissent-ils, c’est que le produit ne présente aucune garantie et qu’il arrive fréquemment que ces cartes ne marchent plus après deux ou trois jours. Ce qui contraint leur acquéreur à les recharger, à ses frais, et toujours sans garantie. Selon l’un des revendeurs, certains accros y consacrent plus de la moitié de leurs salaires.