Algérie - INSTITUTIONS

1ère mission médicale internationale cubaine à destination de l'Algérie



1ère mission médicale internationale cubaine à destination de l'Algérie


Le 23 mai 1963, un ancien avion cubain de la compagnie Cubana Aviacion avec une brigade médicale formés par 29 médecins, quatre stomatologues, 14 infirmières et sept techniciens de santé s'est rendu en Algérie. C'est ainsi qu'a commencé la 1ère mission médicale internationaliste de l'histoire de la Révolution cubaine.

Quelques mois après l'indépendance, Ahmed Ben Bella arrive le 15 octobre à New York pour participer à la cérémonie d'admission de l'Algérie aux Nations Unies. Le lendemain, il a pris un avion de la compagnie Cubana Aviación pour se rendre à Cuba.

À l'aéroport international José Martí de La Havane, le commandant en chef, Fidel Castro, l'attendait. Les 36 heures qu'a duré son séjour à Cuba étaient consacrés pour un travail intense et des échanges relatifs à une politique de coopération dans plusieurs domaines.

Quelques heures après la visite de Ben Bella, Fidel a prononcé un discours lors de l'inauguration de l'École de médecine de Playa Girón à La Havane, où il a évoqué l'idée d'envoyer une brigade médicale pour aider l'Algerie qui, après l'indépendance, a subi le départ massif de médecins français et la destruction de la majeure partie du fichier médical de l'Algérie, au point de ne laisser que 600 médecins dans le pays, 285 Algériens et autres volontaires qui ont servi pendant de courtes périodes, pour soigner environ 11 millions d'habitants.

Dans son discours, Fidel Castro a souligné :

«La plupart des médecins en Algérie étaient français et beaucoup ont quitté le pays. Il y a quatre millions d'Algériens de plus que les Cubains et le colonialisme les a laissés avec de nombreuses maladies, mais ils n'ont qu'un tiers -et encore moins- des médecins que nous avons. […] J'ai donc annoncé aux étudiants que nous avons besoin de 50 médecins volontaires pour aller en Algérie. Je suis sûr qu'il ne manquera pas de volontaires […] Aujourd'hui, nous ne pouvons envoyer que 50, mais dans 8 ou 10 ans, qui sait combien, et nous allons aider nos frères […] parce que la Révolution a le droit de récolter les fruits qu'elle a semé. […]»

Les paroles de Fidel ont reçu une réponse immédiate de nombreux médecins qui se sont portés volontaires pour 'aller aider les Algériens courageux qui avaient vaincu, par le sang et le feu, le régime colonial français.

D'octobre 1962 à mai 1963, les propositions des volontaires ont été collectées.

Le Dr Pablo Resik Habib, qui a dirigé la première brigade médicale, a de nombreux souvenirs et anecdotes à raconter. Resik dit que cette mission a été établie sous le concept de volontariat. Il a été structuré sur cette base, car personne n'a été contraint ou obligé de participer, et depuis lors, dans toutes les missions internationalistes, ce concept a prévalu. Beaucoup plus de ceux qui sont allés, indique-t-il, étaient prêts à accomplir la tâche.

Ils ont été affectés à des lieux selon les besoins soulevés par les autorités algériennes et répartis dans six villes.

À Alger, un stomatologue, à Blida, six médecins, un stomatologue, trois infirmières et trois techniciens, à Sidi Bel-Abbés, 12 médecins, deux stomatologues, cinq infirmières et trois techniciens, à Constantine, cinq médecins, quatre infirmières et un technicien, à Sétif, trois médecins, un technicien et une infirmière, et à Biskra, deux médecins, deux infirmières et un technicien, en comptant le chef de la mission.

Resik fait remarquer qu'au milieu que les nomades au Sahara Algériens étaient très sympathiques et ils étaient reconnaissants du travail des médecins cubains. Parfois, ils les invitaient même à leurs mariages, ce qui est une expérience complètement différente de la nôtre.

* Extrait des mémoires d'un médecin cubain

- Sur la photo :

Che Guevara avec la brigade médicale cubaine à Sidi Bel-Abbès.

- Crédit photo : Jeunes rebelles



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