Éradiquer l'ignorance morale :

Éradiquer l'ignorance morale :

Pourquoi l'éducation n'a-t-elle pas réussi à cultiver la conscience ?

L'humanité a créé des milliers d'écoles et d'universités, enseignant la médecine, l'ingénierie, le droit et l'économie, mais elle a échoué à inculquer la conscience.

Elle a cultivé l'esprit, mais non la conscience morale.

Elle a décerné des diplômes, mais non la perspicacité.

Ainsi, une vaste génération d'individus instruits est née, qui savent « comment fonctionne le monde », mais qui ignorent « comment vivre avec dignité et justice ».

1. L'ignorance morale… La forme la plus dangereuse d'ignorance cachée

L'ignorance morale ne signifie pas nécessairement déviance ou crime, mais plutôt un aveuglement aux valeurs – lorsqu'une personne est dépourvue d'une boussole intérieure pour guider ses actions selon les normes du bien, du vrai et du beau.

C’est l’ignorance qui conduit le brillant scientifique à justifier l’injustice, le médecin à tirer profit de la maladie, le théologien à se taire face à la corruption par opportunisme, et l’homme politique à tromper au nom du patriotisme.

En apparence, elle se manifeste par l’intelligence et l’éloquence ; en apparence, c’est une calcification de la conscience. C’est plus dangereux que l’ignorance intellectuelle, car celui qui est intellectuellement ignorant peut apprendre, tandis que celui qui est moralement ignorant justifie son ignorance et la sanctifie même.

2. Une éducation qui développe les compétences sans éveiller la conscience

Nos systèmes éducatifs se sont concentrés sur la production de compétences, et non sur le développement de l’être humain.

L’école nous apprend aujourd’hui à réussir des examens, et non à vivre avec intégrité.

On apprend aux enfants à faire des calculs, et non à évaluer les conséquences de paroles blessantes ou de décisions injustes.

Un étudiant obtient son diplôme après seize années d'études, sans jamais avoir reçu d'enseignement sur l'honnêteté comme valeur fondamentale, sur la responsabilité envers autrui, ni sur la manière de gérer les erreurs et les différences.

C'est pourquoi on voit des personnes titulaires des plus hauts diplômes universitaires, mais incapables de pratiquer les règles éthiques les plus élémentaires du quotidien : respecter le temps, rendre service, reconnaître ses erreurs ou dire « Je ne sais pas ».