Algérie - Revue de Presse

Eradication d?un bidonville à Meskiana (Oum El Bouaghi)



Enfin, c?est chose faite ! Le dernier bidonville de Meskiana vient d?être rasé, au grand bonheur de ses propres habitants. Ce sont d?ailleurs ces derniers qui ont sollicité les pouvoirs publics d?entreprendre l?éradication de la cité Mesbah Djaâfer, laquelle, en raison de sa précarité et de sa vétusté, menaçait ruine. En effet, à chaque ondée, les murs s?effritent et menacent de s?écrouler. Cela sans parler des toitures en tôles ondulées qui laissent suinter l?eau de pluie et les risques d?une électrocution, vu l?état des installations électriques détériorées, avec parfois des fils dénudés. A la place, seront érigées des maisons individuelles, composées de trois pièces, cuisine et salle de bains. Le coût initial de chaque unité (elles sont au nombre de 28) est de 48 millions de centimes. Ledit projet entre dans le cadre de la résorption de l?habitat précaire (RHP). Ainsi, après l?éradication, puis la reconstruction de la cité des Anciens Moudjahidine, appelée communément la SAS, le tour est venu pour le quartier Mesbah Djaâfer qui date de l?ère coloniale. Au départ, c?était seulement une ferme, mais après son squat par quelques familles (après le départ du colon qui l?exploitait), d?autres se sont installées, construisant des logements en toub. Cela étant, les 24 familles ont reçu l?assurance d?avoir des logements neufs dans moins d?une année, car, rappelons-le, l?ex-SAS a exigé pour sa réfection trois ans environ et les habitants ont dû louer, pendant toute cette période, chez des particuliers. Rappelons au passage qu?outre Meskiana, Aïn Fakroun et Aïn Beïda, pour ne citer que ces deux villes, ont aussi souffert de la présence de cités bidonvilles qui ont enlaidi l?environnement et porté un coup sérieux au cadre de vie. Pour éradiquer les bidonvilles de Aïn Beïda, tels Laskri Chérif et Carrière Dominique, il a fallu mettre les bouchées doubles, c?est-à-dire construire de nouvelles maisons et démolir en même temps les baraques érigées un peu partout, en un temps record. Aïn Beïda en a presque fini, bien que d?autres éradications doivent suivre. Meskiana n?a plus que l?ancien bâti qui mérite d?être réhabilité.
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