Algérie - A la une

Equipe nationale: Une progression tous azimuts


«La réalité du football d'aujourd'hui c'est de gagner des matches. Les rêveurs qui n'ont jamais coaché sont invités à venir nous apprendre ». Dans la conférence d'avant-match, Djamel Belmadi, comme à son habitude, a dit ce qu'il avait sur le c?ur. La première partie de cette déclaration confirme qu'il est un compétiteur, tandis que dans la seconde, il règle ses comptes avec les consultants qui l'ont critiqué malgré son succès avec l'équipe nationale, en rappelant qu'il ne faut pas oublier ce que cette dernière a enduré avec ses précédents sélectionneurs. « Face à la Colombie, on fera tout pour gagner. C'est très important de rester invincibles. Ça veut dire qu'on est en progression, qu'on est une équipe redoutée et qu'elle joue différemment », avait-il indiqué dans cette conférence de presse. Et, s'il fallait donner une preuve que le « label » Belmadi est ancré désormais dans cette EN, il faut citer ce match de haut niveau face à la Colombie, un adversaire privé des services de Falcao, James et Zappata. Battre cette équipe par 3 à 0 n'est pas à la portée du premier venu. Il y a eu bien sûr, cet état d'esprit « un pour tous, tous pour un » inculqué par le coach algérien, mais sans oublier le volet tactique. « Mon discours est basé avant tout sur l'aspect tactique et le travail qu'on a effectué jusque-là. Nous avons analysé les problèmes que les Colombiens risquaient de nous poser. On a prévu comment réagir à certaines situations qu'on a étudiées, et comment déstabiliser leur bloc », avait-il ajouté.Une leçon de rigueur et d'organisation
Ses prévisions se sont avérées justes au-delà de toutes les espérances, car les Verts ont donné une leçon de rigueur et d'organisation à des Colombiens certes, très bons techniciens mais qui n'ont jamais réussi à sortir des mailles du filet tendu par les Algériens. Comment ' Par une pression constante sur le porteur du ballon en empêchant la relance, à tel point que les hommes de Carlos Queiroz ont déjoué carrément. En outre, ils ont versé dans le jeu dur et les incorrections, pas toujours sanctionnés par l'arbitre français Ruddy Buquet, surtout en première mi-temps. C'est qu'en 19 minutes seulement, leur gardien Ospina avait déjà encaissé deux buts de toute beauté signés Bounedjah et Mahrez, sans oublier que le premier cité a tiré sur la transversale peu avant la demi-heure. Cette équipe qui a conquis la CAN cet été nous a paru plus sûre de ses forces, avec un pressing tout terrain qui a fini par décontenancer les Sud-Américains pourtant expérimentés. C'est ainsi que face à la fermeture des espaces, ils ont été contraints de jouer latéralement, et même à recourir aux rétro-passes à leur gardien. Et lorsqu'ils approchaient la surface de réparation, ils étaient à chaque fois en infériorité numérique, car les milieux et même les attaquants algériens étaient engagés dans la bataille de la récupération du ballon. On a relevé deux excellentes séquences, lorsque les Verts ont eu la maîtrise totale de la balle (25e et 43e min.) avec la multiplication des passes précises. Que l'on veuille ou non, ces séquences redonnent de la confiance à ceux qui les exécutent, tout en irritant l'adversaire obligé de courir dans tous les sens, sans pouvoir récupérer le ballon. Passablement énervés par cet adversaire technique et supérieurement organisé, les Colombiens ont mis la semelle dont furent victimes Atal, Belaïli, Bennacer et Mahrez. Ce dernier leur a donné le coup de grâce suite à une magnifique action individuelle, « embarquant » plusieurs adversaires dans une course latérale avant de battre Ospina. Brahimi, Slimani, Abeid et Abdelaoui sont rentrés, sans que le système algérien ne s'étiole. Les Colombiens ont obtenu comme satisfaction tout à fait platonique, plusieurs corners qui n'ont rien donné. Les Verts ont donc « gommé » la prestation moyenne face à la RDC et ont prouvé que, désormais, ils ne craignent personne, grâce au travail psychologique de Belmadi entamé il y a une année. Cette équipe d'Algérie a un style propre, pas économique et exigeant physiquement par son organisation, mais terriblement efficace. C'est un puzzle très complémentaire, avec tout de même un génie créateur et buteur, Mahrez le capitaine bien-aimé. Aussi, tous les Algériens attendent les matches de qualification de la CAN et du Mondial 2020. Car cette équipe nationale commence à faire rêver tout le monde.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)