Algérie - A la une



ENVIRONNEMENT
Lors d'une table ronde organisée par l'Institut national d'études de strat égie globale (INESG), le directeur général de l'Agence nationale des déchets (AND) Karim Ouamane a indiqué qu'il y a un intérêt de la part des opérateurs économiques pour l'activité de valorisation et de recyclage des déchets, relevant que le dispositif régissant cette filière est déjà mis en place. "Il y a de la demande pour qu'il y ait de la valeur ajoutée à travers la valorisation des déchets, et les entités qui veulent s'installer pour valoriser ces déchets pourront le faire dans un futur proche. Le dispositif existe, notamment les aspects réglementaire, institutionnel et opérationnel qui sont bien étoffés", a-t-il indiqué. Il a néanmoins appelé à "synchroniser les différents acteurs qui interviennent sur cette branche. Ce qui permettra d'accélérer le processus". Le conférencier a mis l'accent, dans ce cadre, sur la contribution des différents secteurs concernés pour le développement de cette activité citant en ce sens le ministère des Ressources en eau et de l'Environnement et celui l'Industrie et des Mines. D'ailleurs, les deux ministères vont créer un comité pour étudier et statuer sur tous les dossiers d'investissement dans le domaine de la valorisation et la gestion des déchets. Evoquant d'autre part l'impact de la relance de cette filière sur l'économie, le conférencier a indiqué que la valorisation des déchets pourrait créer de nombreux postes d'emploi, relevant à titre d'exemple que 7.600 emplois directs peuvent être créés dans la seule filière Pet (polyéthylène de téréphtalate) qui génère jusqu'à 350.000 tonnes de déchets annuellement. Le recyclage des déchets en Algérie, dont le volume devrait atteindre 23 millions de tonnes en 2016, permettra aussi d'épargner 260 hectares de foncier dans la bande nord du pays et 400 ha dans les zones désertiques et semi et désertiques. Des espaces qui sont mobilisés, en moyenne, chaque année pour la création et l'extension de Centres d'enfouissement technique (CET), a soutenu M. Ouamane. En outre, les matière organiques ou déchets "verts", peuvent servir de compost (engrais organiques) et peuvent être donc très bénéfiques à l'heure où le pays fournit des efforts pour développer l'agriculture. Ces déchets organiques, a relevé le conférencier, servent aussi à créer des biogaz, une source d'énergie propre qui peut servir pour la transition énergétique. La table ronde s'est déroulée en présence de représentants de ministères et d'institutions nationales du secteur de l'environnement, de chercheurs et scientifiques venus de plusieurs universit és algériennes. Pour sa part, le directeur général de l'INESG, Lyes Boukraa a rappel é que le secteur du traitement et de la récupération des déchets peut permettre des économies importantes pour le pays, relancer les exportations tout en pré- servant l'environnement et en créant de l'emploi. Articulée à d'autres secteurs, cette branche peut jouer un rôle de moteur et être consommateur de technologie venant d'autres filières, a-t-il ajouté. Pour lui, cette filière offre comme perspective l'encouragement de l'investissement et le partenariat, la mobilisation des gisements à travers une gestion par filière, introduction de technologies de pointe.





Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)